jeudi 30 avril 2009

Sortie du 29/04/09

Comme chaque semaine mais cette fois ci avec un jour de retard. L'été arrive donc la place n'est plus vraiment aux petites surprises venues de nul part mais plutôt au gros cartons annoncés depuis des mois.

Le film de la semaine :

"Le sens de la vie pour 9,99$" de Tatia Rosenthal

Synopsis : Quel est le sens de la vie ? Pourquoi existons-nous ? La réponse à cette question cruciale est enfin à votre portée ! Commandez dès maintenant "Le Sens de la Vie", notre brochure de référence, superbement illustrée et formidablement instructive...

Avis : Un film d'animation en pâte à modeler qui rien que par sa bande-annonce et tout les prix qu'il a reçut en festival fait de lui le film le plus intéressant cette semaine.




Les autres films à voir cette semaine :


"X-men origins : Wolverine" de Gavin Hood

Synopsis : Après avoir intégré le programme militaire " Weapon X " qui transforme les mutants en armes vivantes, Wolverine n'a de cesse de retrouver ceux qui ont tué son père et la femme qu'il a aimée.

Avis : Ça aurait put être le film de la semaine mais les premiers échos sont plutôt mauvais ce qui peut refroidir un peu pour aller le voir. Toutefois ça reste X-men et surtout Wolverine et quoi qu'il arrive on finira quand même tous devant.




"Meurtre à la Saint-Valentin 3D" de Patrick Lussier

Synopsis : Harmony est secouée par un terrible drame : à cause d'une erreur de débutant, des mineurs trouvent la mort, et Harry Warden, le seul à en avoir réchappé, est plongé dans le coma. Son désir de vengeance l'amène à se réveiller au bout d'un an...

Avis : Attention j'ai bien dit 3D donc si vous voulez aller le voir regardez bien la version que propose la salle de ciné. En effet le seul intérêt du film est surement sa version 3D ce qui fait de lui le premier film d'horreur à bénéficier du nouveau système 3D. Toutefois si on enlève ça on est face à un slasher movie basique.



"Romaine par moins 30" de Agnes Obadia

Synopsis : Romaine a 30 ans. Justin, son copain, décide de l'emmener à Noël dans le Grand Nord québécois pour y mener une nouvelle vie. Mais au-dessus de l'Atlantique, Romaine comprend que l'avion va s'écraser...

Avis : Présent dans cette catégorie car ce n'est pas non plus une immonde daube et ça peut faire passer une soirée plutôt divertissante mais aucune surprise quand au statut de la comédie française n'est présente dans ce film.
Critique complète ici




"Incognito" de Eric Lavaine

Synopsis : Un chanteur devient une star grâce aux textes d'un ami qu'il croit mort...

Avis : Alors qu'à la vue du casting ma mauvaise foi me pousser déjà à caser ce film dans les films à zapper cette semaine et bien d'étrange critiques louant les louanges de ce film sont apparues. Un phénomène tellement rare sur les comédies française qu'il faut quand même aller vérifier par nous même.



Les films à éviter cette semaine:

"Le missionnaire" de Roger Delattre

Synopsis : Un ancien détenu endosse la soutane de son frère prêtre, histoire de se faire oublier, et devient curé dans un village du sud de la France.

Avis : Peut être une séquelle de sa rencontre avec le pape? Jean-Marie Bigard se prend maintenant pour un prêtre. Avec son humour beauf très pipi-caca il est déjà assez chiant comme ça sur scéne, il va pas non plus venir nous faire chier sur nos écrans.




"Soeur sourire" de Stijn Coninx

Synopsis : Soeur Sourire est devenue un mythe international avec ses deux millions d'albums vendus en 1963 et cette chanson "Dominique", qui a plané au-dessus des Beatles ou d'Elvis Presley dans les hit-parades du monde entier. Mais qui était-elle réellement ?

Avis : Tout comme les chansons du personnages le film semble bien cucu et remplit de trop mauvais bons sentiments (et oui c'est possible les mauvais bons sentiments). Peut être un film qui intéressera que les mémés de l'époque.

mercredi 29 avril 2009

"Un été italien" de Michael Winterbottom


Avec "Un été italien" Michaell Winterbottom réalise un film dans un registre bien différent de ce à quoi il nous a habituer. Bien plus intime que ses autres œuvres "Un été italien" raconte comment un jeune veuf vie le deuil de sa femme en partant à Gênes avec ses deux filles. La plus jeune encore hantée par le fantôme de sa mère et la plus âgé à la découverte de sa sexualité.
Bien que ce type de scénario soit tous sauf original Winterbottom arrive à en faire un film à part qui développe sa propre identité et ne tombe à aucune moment dans le piège du bon sentiment et du pathos qui cherche à faire pleurer les chaumières. L'ingéniosité du métrage s'explique avant tout par la méthode du réalisateur qui ,en réduisant les équipes au maximum, en utilisant la caméra à l'épaule et en laissant à ses acteurs une certaine liberté, donne un aspect documentaire au film. La spontanéité de cette œuvre peut parfois nous donner l'impression d'un film de vacances de famille, certes quand même très bien foutu, qui nous fait voyages par la même occasion. La ville de Gênes est un personnage à part entière avec son dédale de rues dans lequel devront évoluer les protagonistes comme dans un labyrinthe à la recherche de la sortie et de la consolation de leur perte. L'aspect documentaire permet également une proximité entre le spectateur et les personnages permettant ainsi un vrai partage des émotions entre les deux partis faisant d' "Un été italien" une œuvre particulièrement émouvante.
Une surprise se trouve également dans le casting avec la présence de Willa Holland dans le rôle de la grande sœur alors qu'on n'avait connut cette actrice que pour ses rôles dans des soap TV tels que "Newport Beach" ou "Gossip Girl". Sa présence dans le film est plutôt une bonne surprise car elle livre une prestation étonnante et bien loin de ses rôles de gamines sans profondeur qu'elle a put avoir à la télé et la maturité de sa performance devrait nous inciter à suivre sa carrière de prés.
Le seul reproche que l'on peut faire à "Un été italien" est son manque de rythme qui par moment risque un peu d'endormir le spectateur et également son dénouement qui semble un peu bâclé et loin d'être à la hauteur du reste du propos du film.
En tout cas avec "Un été italien" Michael Winterbottom confirme son talent et l'efficacité de sa méthode et montre également qu'il est capable de s'attaquer à des sujets bien plus divers que ceux auquels on peut le réduire comme la musique et la politique.

7/10

vendredi 24 avril 2009

Les Gérard du Cinéma 2009

Aprés l'annonce de la sélection du festival de Canne s voila que tombe celle des Gérard du Cinéma français. Fait exceptionnel cette année la cérémonie ne s'est pas déroulée la veille des César mais se déroulera la veille de l'ouverture du festival de Cannes. Pour ceux qui ne savent pas les Gérard du Cinéma récompense, à la manière des Razzie Awards aux Etats-Unis, les films, acteurs, réalisateur etc... qui se sont le plus démarqué par leur nullité au cours de l'année. C'est juste fait pour être méchant mais ça fait vraiment du bien de voir certains se faire lyncher alors que pendant la promo de leurs films tout les JT, les émissions de Drucker etc... étaient en extase dessus.

Et cette année les nominés sont :

Gérard du réalisateur qui fait toujours le même film, mais en un peu moins bien à chaque fois

- Agnès Jaoui pour Parlez-moi de la pluie , un peu moins bien que Comme une image , un peu moins bien que Le Goût des autres
- Etienne Chatiliez pour Agathe Cléry , un peu moins bien que La confiance règne , un peu moins bien que Tanguy
- Francis Weber pour L’Emmerdeur

, un peu moins bien que Le Placard , un peu moins bien que Le Dîner de cons
- Cédric Klapisch pour Paris , un peu moins bien que L’Auberge espagnole , un peu moins bien que Chacun cherche son chat
- Fabien Onteniente pour Disco , aussi naze que Camping , aussi naze que 3 Zéros .

Gérard du film pour lequel avant d’y aller t’avais un doute et après, une certitude

- Mes stars et moi de Laetitia Colombani
- Faubourg 36 de Christophe Barratier

- Agathe Cléry d’Etienne Chatiliez
- L’Emmerdeur de Francis Weber
- Le Séminaire de Charles Nemes
- Enfin veuve de Isabelle Mergault

Gérard de l’acteur qu’on engageait au départ parce qu’il était moche et que c’était rigolo, mais dont on a fini par faire un sex symbol en lui faisant porter un pull à col en V à même la peau et une barbe de trois jours, alors qu’objectivement, il a toujours la même gueule

- Jean-Paul Rouve dans Sans arme, ni haine, ni violence
- Kad Merad dans Mes stars et moi

- Dany Boon dans De l’autre côté du lit
- Clovis Cornillac dans Le Nouveau Protocole
- Jamel Debbouze dans Parlez-moi de la pluie

Gérard du titre Max Pécas

- Les Randonneurs à Saint-Tropez de Philippe Harel
- Amour, sexe et mobylette de Maria Silvia Bazzoli et Christian Lelong
- Les vieux sont nerveux de Thierry Boscheron
- Les brebis font de la résistance de Catherine Pozzo di Borgo
- Max & Co de Frédéric et Samuel Guillaume

Gérard du réalisateur ou de l’acteur qui parle de son film comme si c’était le dernier Fellini alors que même toi tu fais mieux avec ton Nokia et trois copains bourrés

- Antoine de Caunes pour Coluche, l’histoire d’un mec
- Agnès Jaoui pour Parlez-moi de la pluie
- Michel Houellebecq pour La Possibilité d’une île
- Elie Semoun pour Cyprien
- Francis Huster pour Un homme et son chien

Gérard du désespoir féminin

- Zoé Félix dans Bienvenue chez les Ch’tis
- Emmanuelle Béart dans Disco
- Sophie Marceau dans Les Femmes de l’ombre
- Catherine Deneuve dans Cyprien
- Vahina Gioccante dans Secret défense

Gérard du désespoir masculin

- Elie Semoun dans Cyprien

- Richard Berry dans L’Emmerdeur
- Gérard Jugnot dans Faubourg 36
- Cali dans Magique !
- Jean Reno dans Cash
- Gérard Depardieu dans Diamant 13

Gérard du plus mauvais film

- Disco de Fabien Ontoniente
- La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq
- Agathe Cléry de Etienne Chatiliez
- La Fille de Monaco d’Anne Fontaine
- Cyprien de David Charhon
- Parlez-moi de la pluie de Agnès Jaoui

- Faubourg 36 de Christophe Barratier


Pour votre culture cela s'appelle tout simplement les Gérard car on retrouve de nombreux Gérard dans le cinéma français. Je ne vous ferrez pas la liste à vous de les chercher.

jeudi 23 avril 2009

Sélection officielle du 62éme festival de Cannes

Ca y'est je fais presque de l'actualité en direct. Cela ne fait que trois heures que l'info est sortie et elle se trouve déjà ici. Il suffit d'aller voir d'autre blog de cinéma pour voir que eux ça fait déjà 2h30 qu'ils ont publiés l'info mais bon moi j'étais sous ma douche au moment de la conférence de presse. Trêve de bavardages et jetons un œil sur la sélection, ma foi bien fameuse, de cette année :

Film d'ouverture :

Up
Avis : Petit dernier des studios Pixar qui commencent à prendre la fâcheuse habitude de tout le temps nous créer des petits bijoux. C'est aussi la première fois qu'un film d'animation en 3D relief ouvre le festival. Très bon choix de film pour cette ouverture qui allie satisfaction artistique et satisfaction du grand public.

En Compétition

Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
Avis : Il l'avait dit, il l'a fait. Quentin Tarantino (palme d'or 1994 et président du jury 2004) revient sur la croisette pour présenter son nouveau film où cette fois ci il s'attaque au cinéma de guerre. Le film devrait sortir le 19 août en France et l'impatience commence à se faire sentir.

Taking Woodstock
d'Ang Lee
Avis: Le talent d'Ang Lee n'est plus à démontrer et il revient cette année avec un genre où on ne l'a jamais vu, la comédie. Inspiré librement de événement de Woodstock "Taking Woodstock" risque d'être l'une des surprises de la sélection.

Les herbes folles
d'Alain Resnais
Avis: Grand réalisateur français cousin de "la nouvelle vague". Même si ces films n'ont pas d'énorme couverture médiatique rien que pour notre culture il faut jeter un œil dessus.

Soudain le vide
de Gaspard Noé
Avis: Il avait choqué la croisette en 2002 avec "Irréversible" et on est curieux de savoir quelle effet aura cette année son nouveau film.

Le Prophète
de Jacques Audiard
Avis: Réalisateur de "De battre mon cœur s'est arrêté" et "Sur mes lèvres", Audiard fait des films durs et éprouvant et espérons que "Le prophète" soit au même niveau.

A l'origine
de Xavier Giannoli

Antichrist
de Lars von Trier
Avis: Soyons de bonne foi. Le cinéma scandinave c'est quitte ou double. Soit on aime son côté contemplatif, ultra lent, artistique et poétique soit on le déteste pour les mêmes raisons. Je fais partie de la deuxième catégorie mais j'espère qu' "Antichrist" sera le film qui me fera apprécier ce cinéma dont on ne peut nier la qualité.

Les Etreintes brisées de Pedro Almodovar
Avis: L'artiste retrouve sa muse. Encore un film avec Penélope Cruz réalisé par Almodovar. L'Espagne est sûrement l'endroit où le cinéma est le plus intéressant en Europe en ce moment. Almodovar n'est que la partie édulcorée et émergée de l'iceberg mais ses films sont rarement décevant.

Looking for Eric
de Ken Loach
Avis: Deux ans après l'excellent "It's a free world" Ken Loach revient dans un registre moins dur avec une comédie. Palme d'or en 2006 le talent de Loach n'est plus à remettre en cause. Vous l'aurez compris aucunes insultes ou provocation à l'égard de ce réalisateur ne sera présentes ici.

Le Ruban blanc
de Michael Haneke
Avis: Apparemment Haneke revient pour nous dire qu'on est que des petits pervers qui adorons voir la violence sur les écrans. Toutefois le jours où lui aura compris qu'à force de faire des films sur ce sujet c'est lui qui passe pour un pervers ce sera vraiment un grand progrès. Vous l'aurez compris de nombreuses insultes et provocations à l'égard de ce réalisateurs seront présentes ici.

Vincere
de Marco Bellocchio
Avis: Film sur l'enfant caché de Benito Mussolini. Ca risque de faire du remous dans son pays d'origine mais aussi sur la croisette.
Fish Tank d'Andrea Arnold
Avis: Deuxième long métrage, deuxième sélection à Cannes, ça force le respect. Même si Andrea Arnold est inconnu au bataillon ce genre de petite chose peut nous mettre la puce à l'oreille.

The Time that remains
d'Elia Suleiman
Avis: Chronique de la Palestine de 1948 à nos jours où le réalisateur se met lui même en scène. Le fond intéresse voyons ce que donnera la forme.

Visages
de Tsai Ming-Liang
Avis: Réalisateur de "La saveur de la pastèque", un synopsis qui ressemble un peu à un gros délire de mise en abyme, ça risque de le faire.

Vengeance
de Johnnie To
Avis: Un film avec notre Johnny (Hallyday cette fois ci) dedans ça ne me donne pas trop envie de m'emballer mais si il a été sélectionné il doit bien y'avoir une raison.

Nuit d'ivresse printanière de Lou Ye

Thirst de Park Chan-Wook
Avis: "Old Boy" qui avait eu le prix de la mise en scène en 2004 ne m'avait pas plus emballé que ça donc j'ai un peu du mal à m'emballer pour "Thirst" et son histoire de vampirisme. Mais peut être qu'une bonne surprise arrive à l'horizon.

Bright Star
de Jane Campion

Map of the Sounds of Tokyo de Isabel Coixet
Avis: "Un employée de poissonnerie devient tueuse professionnelle". C'est court, c'est net, c'est précis espérons que ce soit efficace.

Kinatai de Brillante Mendoza



Film de clôture

Coco Chanel et Igor Stravisky de Jan Kounen
Avis: Même si son "99 francs" m'a bien déçu Jan Kounen reste quelqu'un d'intéressant et son biopic de Chanel à l'air de faire un beau pied de nez à celui d'Ann Fontaine sortit cette semaine.



Hors-compétition

Imaginarium of Dr Parnassus de Terry Gilliam
Avis: Réalisateur culte et complètement barge on ne peut qu'aimer Terry Gilliam. Il faut aussi se dire que ce film signe la dernière apparition d'Heath Ledger au cinéma et que comme le tournage n'était pas finit lors de son décès ce ne sont QUE Johnny Depp, Jude Law et Colin Farell qui le remplace. Apparemment les changement de visages s'expliques par des spécificités du scénario. Ca provoque la curiosité tout ça.

Agora
de Alejandro Amenabar
Avis: Tout simplement le meilleur réalisateur espagnol. Je ne sais absolument pas de quoi parle son film mais je sais que ca va être bien (en voila une attitude de groupie)



Séances spéciales
Mon voisin mon tueur de Anne Aghion

Manilla
de Raya Martin et Adolfo Alix Jr

Min ye
de Souleymane Cissé

L'épine dans le coeur
de Michel Gondry
Avis: Un documentaire de Gondry? Espérons qu'il sache faire quelque chose d'aussi impressionnant visuellement que ses fictions.

Pétition
de Zao Yang

Jaffa
de Karen Yedaya



Séances de minuit
Panique au village de Patar et Aubier
Avis: Déjà pas réellement fan de la série et de son animation saccadé faisant mal à mes pauvres yeux je ne vois pas comment 1h30 de "Panique au Village" peut être quelque chose d'agréable.

Jusqu'en enfer
de Sam Raimi
Avis: Après une trilogie Spiderman plutôt réussit Sam Raimi revient à ses premiers amours et le cinéma de genre. Ca sent le gore, le trash et le rire oh yeah. Seul petit bémol, où est Bruce Campbell dans le casting?

Ne te retourne pas
de Marina de Van



Un Certain regard
Mother de Bong Joon-ho
Irène d'Alain Cavalier
Precious de Lee Daniels
Demain dès l'aube de Denis Dercourt
A deriva de Heitor Dhalia
Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh de Bahman Ghobadi
Los viajes de viento de Ciro Guerra
Le Père de mes enfants de Mia Hansen-Love
Contes de l'âge d'or de Cristian Mungiu
Tales in the darkness de Nikolay Khomeriki
Le Tsar de Pavel Lounguine
Nang Mai de Pen ek Atanaruang
Independencia de Raya Martin
Policier, adjective de Corneliu Porumboia
Mourir comme un homme de Joao Pedro Rodrigues
Eyes wide open de Paula Weiman-Kelman
Samson et Delilah de Warwick Dhornton
The Silent army de Jean Van De Velde
Air doll de Hirokazu Koreeda



Jury
Isabelle Huppert (Présidente)
Asia Argento
Nuri Bilge Ceylan
Lee Chang-Dong
James Gray
Hanif Kureishi
Shu Qi
Robin Wright Penn



Jury de la Cinéfondation
John Boorman (président)
Bertrand Bonello
Ferid Boughedir
Leonor Silveira
Zhang Ziyi

"X-Men Origins : Wolverine" de Gavin Hood

Après des longs mois d'attentes de silence entrecoupés par quelques photos preview données par les studios nous n'avons enfin plus qu'une semaine à attendre pour enfin voir le nouveau X-Men.



Ça risque d'être très bon...

mercredi 22 avril 2009

Sortie du 22/04/09

Petite étape loupé la semaine dernière, un petit regard sur les sorties de la semaine. Ce qu'on peut se dire c'est que même si la semaine ne se démarque pas par un nombre incalculable de daubes sur nos écrans ce n'est pas pour autant qu'elle est très fructueuse. Petite nouveauté cette semaine seul les films vraiment intéressant (selon moi bien sur) seront présent mais aussi les grosses nullités (toujours selon moi) car il faut quand même un quotat de lynchage.

Le film de la semaine :

"La dernière maison sur la gauche" de Dennis Iliadis

Synopsis: Deux amies kidnappées, violées et tuées par une bande de voyous. Les coupables se réfugient par hasard dans la maison des victimes, et lorsque leurs parents découvrent qui sont leurs hôtes et ce qu'ils ont fait, ils organisent une violente vengeance.

Avis : Après "La colline à des yeux" d'Alexandre Aja un autre remake de Wes Craven ça peut toujours faire plaisir et puis voire des ados se faire trancher à l'écran ça fait toujours plaisir.



Les autres films de la semaine
:

"Ils mourront tous sauf moi" de Valéria Gaï Guermanika

Synopsis:Un lundi matin Katya, Vika et Zhanna, trois collégiennes de 14 ans de la banlieue de Moscou, apprennent qu'il y aura une soirée dansante dans leur école le samedi soir...

Avis : Premier film pour cette jeune réalisatrice de 25 ans. Le film a fait de l'effet au dernier festival de Cannes et est censuré dans son pays. Apparemment un grand portrait de la jeunesse russe d'aujourd'hui. Ça donne envie.



"Coco avant Chanel" de Anne Fontaine

Synopsis: Un biopic sur la jeunesse de la célèbre styliste Coco Chanel, à l'époque où, pauvre et sans éducation, elle ne savait pas qu'elle deviendrait l'incarnation de la femme moderne.

Avis: Un téléfilm, un film et un autre en préparation. Le cinéma s'intéresse à Coco Chanel et on se demande ce que ça donne. Espérons juste qu'Audrey Tautou soit moins énervante et niaise que d'habitude.




"17 ans encore" de Burr Steers

Synopsis: Mike O'Donnell, un homme de 37 ans, trouve sa vie ennuyante et pathétique. Il se sépare de sa femme et vit avec son meilleur ami. Ses enfants le considèrent comme un looser. "Si seulement on avait droit à une seconde chance ?"

Avis: Film à aller voir parce que c'est les vacances. On ne s'attend bien sur pas à un chef d'œuvre mais ça peut être divertissant et puis revoir Matthew Perry qui depuis "Friends" n'a pas fait grand chose de bien intéressant, à part "Studio 60 on sunset trip", ça peut valoir le détour.



Les films à éviter cette semaine:

"Celle que j'aime" d'Elie Chouraqui

Synopsis: Isabelle a la belle trentaine et mène une vie de femme active et de mère épanouie avec son fils Achille, 10 ans. Sa vie amoureuse se porte tout aussi bien : séparée du père de son fils, elle vit une histoire d'amour cachée avec Antoine...

Avis: Une comédie romantique francaise sur des trentenaires en mal d'amour...Oui, ca semble déjà vu et ça semble toujours aussi nul. Non merci





"Humains" de Jacques-Olivier Molon et Pierre-Olivier Thévenin

Synopsis: Un groupe de chercheurs part dans les Alpes suisses pour une découverte scientifique qui pourrait remettre en cause toute la filiation de l'espèce humaine...

Avis : Certes on entend souvent que l'avis de la critique et celle du public est totalement différent mais un tel lynchage médiatique sur "Humains" révéle bien qu'il s'agit d'une immonde daube. Depuis quelques mois le cinéma français essaye une incursion dans le cinéma de genre mais l'essai n'a toujours pas été transformé et c'est pas avec "Humains" qu'il le sera.

Retour

Aprés une grosse semaine d'absence dût à une surcharge de boulot sur la fête de l'animation lilloise me voila de retour. On reprend le rythme et préparez vous à de nombreuses critiques, articles etc...

lundi 13 avril 2009

"Ne me libérez pas je m'en charge" de Fabienne Godet



Libéré depuis 2003, après avoir passé 27 ans de sa vie en prison, entrecoupée par cinq évasions plus ou moins spectaculaires, Michel Vaujour ne s'était jamais réellement confié sur son passé de bandit-prisonnier et aujourd'hui il se révèle face à la caméra de Fabienne Godet dans "Ne me libérez pas je m'en charge". De nombreux scénaristes et producteurs s'étaient déjà approchés de cette homme pour la réalisation d'une fiction sur sa vie. Jusque là, toute les tentatives avaient échoué, à part une adaptation très libre d'une de ses évasions dans "La fille de l'air", et c'est par la rencontre avec la documentariste Fabienne Godet que Michel Vaujour a finalement accepté de se confier. A ce titre, observons que le documentaire est sûrement le meilleur des formats pour comprendre l'histoire de Michel Vaujour qui est plus complexe qu'elle n'y parait. Avec une histoire aussi atypique on peut être sur qu'un film de fiction aurait été rien de plus qu'un cinéma spectacle qui serait passé à côté de nombreuses choses alors que nous avons encore la chance d'avoir le principal protagoniste encore en vie et pouvant nous éclairer sur toute cette histoire.

La force de ce documentaire et son intérêt se trouvent dans le point de vue qu'a choisi Fabienne Godet pour aborder son sujet. Jamais moralisateur et n'essayant jamais d'édifier Michel Vaujour en héros, "Ne me libérez pas je m'en charge" est avant tout un film qui essaye de comprendre. Comprendre comment un enfant juste bagarreur s'est retrouvé propulsé au statut d'ennemi public numéro 1 dans les années 80 ? Qu'est ce qui le pousse à commettre tout ces évasions ? Comment a-t-il réussi à survivre psychologiquement à toutes ces années ? Ce film est surtout le portrait d'un homme libre. Libre dans le sens le plus vaste du terme. Il explique qu'il est tombé dans le banditisme pour ne pas subir la soumission sociale de l'usine, qu'il se considérait plus comme un anarchiste-rebelle plutôt qu'un truand du milieu à la Mesrine, d'ailleurs ces derniers étaient même trop conventionnels pour lui, et il raconte que, pendant ces longues années d'isolement, le plus dur pour lui était de se libérer de son corps pour mieux s'évader par son esprit.

Paradoxalement "Ne me libérez pas je m'en charge" est donc un film sur la liberté et non sur la prison. On ressent cette liberté à l'écran avec ces nombreux travelling pris d'une voiture donnant l'impression d'un road movie ou aucune direction n'est imposée. A l'écran c'est un Michel Vaujour différent de ce à quoi l'on aurait pu penser qui apparaît. L'homme montre une grande intelligence et une grande capacité de réflexion sur son passé lui permettant de construire un discours intéressant et de tenir un quasi-monologue d'1h45. Certaines scènes peuvent choquer comme lorsque un des neveux de Michel Vaujour lui dit qu'il aimerait voir ce que ca fait d'être en prison et que ce dernier lui répond : "Si tu as les couilles de le faire fais le". Même si ce type de discours peut facilement être interprété comme de l'incitation au banditisme, on comprend vite que le personnage est tout simplement fidèle à lui même et qu'il ne cherche ni à imposer sa morale et ses règles, et qu'il veut laisser vivre les gens en paix et mener leur propre vie.

Ainsi le propos du film est une magnifique réflexion sur les effets de la prison et sur la liberté, mais toute ce fond est handicapé par une forme plutôt bâclée. En effet, Fabienne Godet a d'abord une formation de psychologiste et dans un second temps de cinéaste. C'est avant tout à un sujet auquel elle s'intéresse et la forme de l'œuvre passe ensuite. Hélas ! On a l'impression ici que la forme a été délaissée au profit du fond. Tout d'abord le choix de ne s'intéresser qu'uniquement au propos de Michel Vaujour, et très peu à ceux de son entourage, fait de "Ne me libérez pas je m'en charge" une sorte de long monologue duquel il est très compliqué de ne pas décrocher régulièrement empêchant ainsi de comprendre la totalité des propos. L'insistance de Fabienne Godet sur les yeux de son sujet en gros plan à la recherche de la moindre émotion révèle surtout la pauvreté visuel du métrage. Les trop longs moment concentrés sur le visage de Michel Vaujour nous empêchent totalement de nous laisser aller dans le film car il n'a tout simplement aucun rythme. Cette manie de vouloir uniquement se concentrer sur son personnage ne sert pas le film en bien car le peu d'utilisation d'images d'archives, ou de témoignages extérieurs, empêchera à tout novice de comprendre la porté des propos développés ici. Le côté très amateur de la caméra donne parfois l'impression d'un film de famille, d'un journal intime ou même d'un carnet de note d'une psychologue sur son patient, comme si la psychologue Fabienne Godet nous avait montrés ses prises de notes brouillons sur son patient Michel Vaujourt.

"Ne me libérez pas je m'en charge" est donc un film constructif et intelligent, mais qui, hélas, se voit handicapé par une mise en scène d'amateur empêchant au film d'avoir le moindre rythme entrainant pour le spectateur. Après l'excellente fiction "Mesrine" on aurait pu apprécier un documentaire sur un nom du banditisme français qui soit tout aussi ambitieux et intéressant, mais tel n'est pas le cas ici.


4,5/10

mercredi 8 avril 2009

Caravane de la fête de l'animation

Je prend un petit moment pour combler un certains narcissisme en postant ici une vidéo présente sur le site : http://site2.phrtempo.com/ .

En même temps je joint l'utile et l'agréable en faisant de la pub pour la fête de l'animation, qui se déroule à Lille du 16 au 19 avril, dont j'ai déjà parlé ici .
En marge de cette fête une drôle de caravane déambule dans tout Lille pour diffuser la bonne parole des court-métrages d'animation et alors que j'animais cette magnifique charrette violette je me suis fait interviewer par une jeune journaliste et voici la vidéo:

Sortie du mercedi 8 avril 2009

En ce mercredi jour de sortie nationale des films faisons un point sur ce qui nous est proposé sur nos écrans. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on est mieux servit que la semaine dernière et c'est une semaine bien intéressante que nous avons là.

Le film de la semaine

"Ne me libérez pas je m'en charge" de Fabienne Godet

Synopsis: Ancien braqueur fiché au grand banditisme, Michel Vaujour a toujours préféré la fuite à la prison, l'aventure à la soumission, la liberté à la loi. En l'espace de 30 ans, il aura passé 27 ans en prison, dont 17 en cellule d'isolement...


Avis: Avec les récentes fictions que l'on a eu sur les grands bandits du dernier siècle ("Mesrine", "Sans armes, ni haine, ni violence", "La bande à Badeer"...) il est intéressant d'avoir un documentaire nous donnant une vision peut être plus historique et plus personnelle.


Le petit plaisir honteux de la semaine


"Fast and Furious 4" de Justin Lin

Synopsis: Les retrouvailles du fugitif Dom Toretto et de l'agent du FBI Brian O'Conner pour faire face à un ennemi commun.


Avis: Je sais c'est un gros navet qui s'annonce mais que voulez-vous quand on a 12ans quand la franchise "fast and furious" démarre on a un peu de mal à s'en sortir.




Les autres films de la semaine


"Ponyo sur la falaise" de Hayao Miyazaki

Synopsis: L'histoire du jeune Sosuke et de la princesse poisson rouge Ponyo qui rêve de devenir humaine.


Avis: Rien que la renommé du réalisateur nous pousse à aller le voir et puis à l'heure du tout digital c'est tellement bon de revoir un film d'animation fait à la main.




"Chéri" de Stephen Frears

Synopsis: Dans les années 1920, une courtisane d'une cinquantaine d'années est la maîtresse d'un jeune homme nommé Chéri...


Avis : Comme "Ponyo sur la falaise" rien que le réalisateur nous donne envie d'aller voir le film.





"Nous resterons sur terre" de Pierre Barougier et Olivier Bourgeois

Synopsis: A travers un jeux de miroirs et de contrastes entre cette nature miraculeuse et l'obsession de l'homme à vouloir la dompter, ce film-documentaire raconte la séparation entre une mère nourricière et ses enfants terribles...

Avis: Un documentaire écologique qui semble différent et plus pertinent que la tentative de retour sur la scène politique d'Al Gore. De plus la bande-annonce révèle une valeur esthétique assez rare dans les documentaires



Les outsiders de la semaine, les films surement bien mais que personne n'ira voir
:


"Villa Amalia" de Benoît Jacquot

Synopsis: Comme la goutte d'eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter. Elle est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas. Elle ne tient qu'à la musique...

Avis: Peut être un peu trop mélo(die)-dramatique mais surement émouvant.





"Wendy et Lucy" de Kelly Reichardt

Synopsis: Wendy, accompagnée de son chien Lucy, a pris la route de l'Alaska dans l'espoir de trouver un petit boulot et commencer une nouvelle vie. Lorsque sa voiture tombe en panne dans une petite ville de l'Oregon...

Avis: Le synopsis fait fortement pensé à "Into the wild" mais c'est toujours bon de voir les grands espaces américains sur nos écrans de cinéma.





Les films à éviter cette semaine:


"Erreur de la banque en votre faveur" de Michel Munz et Gérard Bitton
Synopsis: Deux employés boursicoteurs découvrent l'univers de la finance, des délits d'initiés et des fonds de pension.

Avis: Oui, je fais preuve de mauvaise foi mais les comédies française ne m'ont que très rarement (voir jamais) convaincues et c'est pas celle ci qui changera mon avis.






"Le monde merveilleux d'Impy" de Reinhard Kloos et Holger Tappe

Synopsis: Pour son anniversaire, Impy reçoit un cadeau très spécial : Baboo une charmante petite panda, toute mignonne et toute câline. Baboo devient la nouvelle coqueluche de tous les habitants de l'île de Tikiwou, principalement du professeur Tibberton...

Avis: C'est moche, ça à l'air complètement gaga et ça n'intéressera surement que les enfants n'ayant pas passés l'âge de la raison.

lundi 6 avril 2009

"Bruno" de Larry Charles

C'est la bande-annonce du moment. Le retour du duo Sacha Baron Cohen, face à la caméra, et Larry Charles, à la réalisation, après l'excellent "Borat". Il ne reste plus qu'à voir si entre les deux films qui ont déjà été adapté des personnages créés par ce guignol si "Bruno" penchera plus vers la comédie basique "Ali G" ou vers la comédie subversive "Borat"

Fête de l'animation

Petit coup de pub pour un événement lillois qui chaque année devient de plus en plus grand. Aprés un énorme succès l'année dernière espérons que se soit la même chose cette année.
C'est du 16 au 19 avril et ça se déroule entre la Gare Saint-Sauveur (nouveaux lieux lillois), l'hybride et le palais beaux-arts.



Au programme:


Tarifs

PASS JOURNEE

Vendredi, samedi ou dimanche : 8 euros *
Donne accès à l’ensemble des rendez-vous de la journée : projections à l’auditorium du Palais des Beaux-Arts et à l’hybride, convention et soirée à la Gare Saint-Sauveur.


PASS GLOBAL : 20 euros *

Accès à l’ensemble des lieux et du programme, du jeudi 16 au dimanche 19 + un cadeau.


Pour plus d'infos c'est sur ce site : http://www.fete-anim.com

"Synecdoche, New-York" de Charlie Kaufman


"Synecdoche, New-York" premier film de Charlie Kaufman, scénariste attitré des deux allumés Michel Gondry ("Eternal sunshine on a spotless mind") et Spike Jonze ("Dans la peau de John Malkovitch"), correspond bien au type de scénario auquel on pouvait s'attendre ce qui peut sembler rassurant. Caden Cotard est un metteur en scène en mal d'inspiration dont la vie dont la vie commence à dérailler. Sa femme le quitte en emmenant sa fille, une maladie étrange le touche sans qu'on en trouve la cause ni le remède et il est tiraillé entre ses différentes conquêtes féminines. L'obtention d'une prestigieuse bourse va lui permettre de monter un spectacle ambitieux où il entreprend de monter un pièce retranscrivant la réalité dans sa totalité, rien que ça.

Comme ses deux acolytes Michel Gondry et Spike Jonze, cités précédemment, Charlie Kaufman fait preuve d'une imagination débordante installant ainsi à l'écran un réel OVNI cinématographique. Le film est une énorme mis en abyme entre la réalité et la pièce qu'essaye de monter le personnage principale. Toutefois malgré le génie imaginatif et le milliers d'idées par seconde qui passe dans la tête de Charlie Kaufman celui-ci n'arrive pas à structurer son propos et égare le spectateur dans de trop nombreuses métaphores poétiques que surement lui seul arrive à comprendre dans son intégralité. A force de s'amuser avec sa philosophie sur la condition de l'artiste, et le monde que celui ci essaye de construire, le réalisateur délaisse sa trame narrative qui devient inintéressante et dont on ne veut même pas voir l'aboutissement. Tout au long du film différentes intrigues arrivent et les premières qui semblaient importantes, comme cette histoire de maladie mystérieuse, sont abandonnées et jetées aux oubliettes sans aucunes explications, au profits d'autres intrigues semblants secondaires. Tout comme le film le spectateur est alors complètement déboussolé et se demande si il était alors utile d'autant se concentrer, car il en faut de la concentration pour cerner "Synecdoche, New-York",pour comprendre cette histoire ou est ce que finalement tellement le propos est brouillon cela vaut-il la peine de s'attarder dessus? Jamais ces arrivées intempestives d'intrigues ne cesse tout au long du film et sur 2h on a encore des éléments nécessaire à la compréhension du personnage tombant du ciel qui arrive au bout de 1h30. Si ces sujets avaient étés abordés avant on y aurait fait attention mais le ras-le-bol nous envahit et on a même plus le courage d'y prêter attention. De toute façon ces éléments seront abandonnés par le réalisateur qui semblent ici plus s'intéresser à prouver son hypothétique virtuosité plutôt que de construire une véritable histoire.

Le déroulement de l'histoire est également handicapé par un montage catastrophiques qui peut nous faire passer plusieurs dizaine d'années en une seconde et se pose de longs moments sur des événements pas si important que ça. Même pas un seul effet de montages pour nous faire comprendre ses ellipses qui deviennent alors incompréhensible et cassent tout le rythme du film. De plus, avec cette mise en abyme le fiction de la pièce de théâtre prend souvent le dessus sur la réalité de l'histoire ce qui nous égare encore plus. Plusieurs scènes ont même le droit aux deux versions, celle du film et celle de la pièce, c'est presque de la torture de la part de Kaufman. Certes d'autres réalisateurs ont joué avec ces procédés bien avant et ont réussit mais cela a été fait avec finesse et un réel discours derrière, ici il n'en est rien. Kaufman se prend pour un génie mais arrive avec ses grosses bottines et est aussi gracieux qu'une gymnaste obèse.

C'est peut être Philip Seymour Hoffman, qui interprète le rôle principal, qui sauve le film de la catastrophe et lui donne un certains intérêt. Son talent d'acteur n'est plus à remettre en cause et heureusement qu'il était là.

"Synecdoche, New-York" est donc une énorme déception. Plein de bonnes idées pas assez exploitées et pleins de mauvaises idées trop exploitées. Charlie Kaufman, qui est pourtant un grand scénariste, n'arrive pas à faire passer ces idées du papier à l'écran et le propos du film sur le narcissisme et le nombrilisme des artistes voulant créer leurs vies comme ils créent leurs œuvre ne fait qu'ouvrir les portes déjà ouverte. Le film est plein de bonnes choses mais hélas handicapées par tout le reste, c'est dommage. Finalement on se dira que Kaufman, tout comme son personnage principal, s'est fait dépasser par l'ambition de son projet et s'y emmêle les pinceaux.


4/10

mercredi 1 avril 2009

"Frost/Nixon, l'heure de vérité" de Ron Howard


Nous avons tous entendu parler de l'affaire du Watergate qui en 1974 déboucha sur la démission du président américain Nixon mais peu sont ceux qui connaissent l'importance historique de cet événement et sa porté. Adapté d'une pièce ayant rencontré un certains succès à Londres et Broadway "Frost/Nixon" raconte comment David Frost, présentateur de télé anglais, a réussi à obtenir un interview de Richard Nixon dans lequel ce dernier finira par avouer ses erreurs dans cette affaire et sur l'ensemble de sa présidence. Bien plus qu'un simple film sur un ancien président "Frost/Nixon" est surtout une réflexion sur les médias et le pouvoir que la télévision, encore naissante à cette époque, peut avoir sur l'opinion publique. Ron Howard nous propulse au centre de l'activité journalistique et tout ce qu'elle implique. Sans pour autant donner tort ou raison à l'un des deux partis Howard nous montre avec talent les enjeux de cet interview historique et les conséquences de celui-ci.

Le scénario de Peter Morgan, qui avait écrit la pièce original et avait déjà officié en tant que scénariste pour "The Queen" et "Le dernier roi d'Ecosse", révèle un réel travail de documentation permettant d'installer le contexte de l'époque de façon fidèle et de cerner l'ensemble du problème. Cette impression est accentué par l'introduction du film mêlant habilement images d'archives et scènes de fictions. Le jeux des acteurs est particulièrement bluffant et l'idée de reprendre les mêmes interprètes que dans la pièce originale dans le rôle des deux protagonistes principaux sert à merveille le film. Frank Langella, dans le rôle de Nixon, et Micheal Sheen, dans le rôle de David Frost, connaissent leurs personnages sur le bout des doigt et les font réellement revivre à l'écran.

L'approche classique et sobre de Ron Howard fait de “Frost/Nixon” un grand film hollywoodien qui peut sembler classique mais qui a toute sa puissance. Le montage du film est particulièrement ingénieux avec un première partie alternant fiction et faux interviews documentaires des personnages des différents partis. Ainsi on a l'impression d'être face à un vrai document d'époques couvrant l'ensemble de l'affaire. La seconde partie du film laisse un peu de côté ce procédé pour se concentrer essentiellement sur le déroulement de l'interview dans un semblant de huis-clos qui retranscrit toute la tension de la situation. Le reste du film est monté tel un thriller politique accrochant le spectateur du début à la fin et fait ainsi de "Frost/Nixon" un excellent divertissement.

Avec ce film Ron Howard nous surprend en bien et fait preuve d'intégrité. Personne n'est diabolisé et personne n'est porté en héros non plus. On découvre réellement la personnalité de chaque protagonistes dont on essaye de découvrir leurs personnalités. A la fin du film il est dit David Frost a réussit à révéler ce que personne n'avait révéler: le visage de Nixon. On peut dire que Ron Howard fait la même chose en révélant en même temps celui de Frost. "Frost/Nixon" n'est en aucun cas une critique du mandat de Nixon mais juste un bilan. Ainsi le film évite tout didactisme excessif et peut plaire à n'importe quel spectateur quel que soit son orientation politique.

"Frost/Nixon, l'heure de vérité" est donc un grand film couplé d'une intéressante réflexion sur les médias, nos systèmes démocratiques et la place que doivent tenir nos dirigeants. Dans les films américains s'intéressant aux hommes politiques qui nous arrive en ce moment ("W.", "Harvey Milk"...) "Frost/Nixon" est surement le plus intéressant et le plus instructif.

8/10

Sortie du 01/04/09

En ce mercredi 1er avril 2009, jour de sortie nationale des films, faisons un point sur ce qui nous seras proposé sur nos écrans cette semaine.

Le moins que l'on puisse dire est que les distributeurs nous ont préparés un programme digne d'un sacré poisson d'avril, on n'aurait pas put rêver mieux pour une date comme celle ci.

Le film de la semaine:
"Frost/Nixon, l'heure de vérité" de Ron Howard
Le film montre la manière dont Richard Nixon a tenté de racheter les droits de l'interview de David Frost, qui le compromettait dans le scandale du Watergate afin que celle-ci ne soit jamais diffusée.
Avis: Un film politique qui doit son intérêt à la période pour laquelle il s'intéresse. On éspére que Ron Howard arrive à montrer comment marche la manipulation médiatique dans le monde politique et qu'il va nous éclairer sur cet événement qui, malgré son importance, n'est que trés peu évoqué dans le cinéma et les cours d'histoires.


Les autres films à voir:


"Monstres contre Aliens" de Rob Letterman et Conrad Vernon
Un chasseur de monstres est appelé à la rescousse pour combattre une armada d'aliens qui s'en prennent aux services de télévision câblée.

Avis : Les studios dreamworks continue à bouffer les parts de marché de Walt Disney avec des film la plupart du temps réussis. Espérons que cela se confirme.






"Katyn" de Andrzej Walda
17 septembre 1939 : sur un pont, deux foules se pressent en sens inverse : l'une pour fuir l'Armée rouge, l'autre la Wehrmacht.

Avis: Un film de guerre polonais c'est assez rare pour que "Katyn" soit digne de notre intérêt.







"Synecdoche, New-York" de Charlie Kaufman

L'histoire de Caden, un dramaturge angoissé, et des relations qu'il entretient avec plusieurs femmes qui traversent sa vie : Claire, son épouse, Adèle, son ex, Maria, la meilleure amie de celle-ci, Olive, sa fille ou encore Madeline, sa psy...

Avis: Premier film en tant que réalisateur pour le scénariste d' "Eternal Sunshine on a spotless mind"avec un synopsis faisant fortement pensé à Woody Allen. Deux arguments qui peuvent nous pousser à aller voir ce film.




Les poisson d'avril (les mauvaises blagues en gros):


"Les cavaliers de l'apocalypse" de Jonas Akerlund
Un policier hanté par la mort de sa femme enquête sur un tueur en série s'inspirant des quatre cavaliers de l'Apocalypse.

Avis: Un film qui a l'air aussi mauvais que ce que laisse entendre l'ensemble des critiques presse qu'il a eu.







"La véritable histoire du chat botté" de Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha Makeieff

A la mort de son père, P'tit Pierre, un jeune meunier, hérite d'un étrange chat qui parle comme un humain et semble doué de pouvoirs magiques grâce à de bien belles bottes... Une version iconoclaste du conte de Charles Perrault.

Avis: Shrek a fait du bien au cinéma d'animation mais toute bonne chose s'accompagne de petits désagréments et "La véritable histoire du chat botté" fait partie de ça.





"Prédictions" de Alex Proyas

Une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et ouverte. Chaque enfant emporte chez lui un message, mais celui du petit Caleb est illisible, car il s'agit d'une suite incohérente de chiffres...

Avis: L'un des deux blockbusters de la semaine. A force de jouer dans des navets Nicolas Cage va finir pas nous faire oublier qu'il est quand même le neuveu de Francis Ford Coppola et qu'il fut un jour un réel acteur.



"Safari" de Olivier Baroux
Six touristes français ont décidé de découvrir l'Afrique du Sud au cours d'un safari organisé par Richard Dacier. Ils ignorent alors que leur guide n'a pas mis les pieds dans la brousse depuis 30 ans... Et qu'il a peur des animaux !

Avis: le duo Kad et Olivier réunit pour un film lourdingue où même la bande annonce énerve. Je disait dans ma critique précédente que "Romaine par moins 30" ne sera pas la plus mauvaise comédie française de l'année, en voila la preuve.




"Dragon Ball Evolution" de James Wong
Goku, un guerrier doté de super-pouvoirs, protège la Terre de Piccolo et ses sbires, bien décidés à dominer l'univers grâce aux boules de cristal...

Avis: On garde le meilleur pour la fin. En voyant l'affiche et la bande annonce je pense que ça se passe de commentaires....









Les outsiders:

Les deux films qui peuvent être bien mais dont personne n'entendra parler et donc que personne n'ira voir.



"Nulle part, Terre promise" de Emmanuel Finkiel
Trois personnages sillonnent l'Europe d'aujourd'hui. Un jeune cadre. Une étudiante. Un kurde et son fils. Vers l'est ou vers l'ouest, en camion, en business class, en stop, en train, avec ou sans papier, à travers l'Europe contemporaine...

Avis: Film peut être un peu trop européen jouant sur le mélo-dramatique mais qui peut mériter une certaine attention.






"Country Teacher" de Bohdan Slama
Professeur de biologie dans un lycée de Prague, Petr quitte un jour la capitale pour devenir instituteur dans un village de campagne. Les habitants s'interrogent sur les raisons qui ont pu le pousser à cet "exil"...

Avis: Autre film européen de la semaine. Cette fois ci ça vient d'Europe de l'est. Ca a l'air sympathique mais ésperons que comme de nombreux films d'Europe de l'est ce ne soit pas qu'un simple clone des films de Kusturica


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