jeudi 29 octobre 2009

"A l'origine" de Xavier Giannoli

Présenté à Cannes en mai dernier dans une version plus longue de 20 minutes « A l'origine » fait partie de ces films dont on dit que des histoires comme ça ne se passe qu'au cinéma alors qu'elles sont en fait inspirées de faits divers réels. Un petit escroc du Nord va trouver l'occasion d'une de ces plus belles affaires dans un ville ravagée par l'arrêt des travaux d'autoroutes qui auraient offert un moteur économique pour les habitants. En se faisant passer pour l'un des responsables de l'entreprise responsable des travaux celui ci va monter sa plus belle arnaque mais il sera dépassé par les événements lorsqu'il remarquera que les habitants de la ville sont rentrés dans son jeux et se chargeront presque eu même de relancer le chantier.

La mise en situation du film permet à elle seule d'annoncer la couleur du long-métrage. Un film social à la française, de préférence dans le Nord où on sait bien que tout les habitants sont chômeurs, ne boivent que de la bière et vendent de la drogue ou escroquent les autres quand ils arrivent à se faire de l'argent.

Xavier Giannoli développe tout de même un propos intéressant dans son film et montre comment la communauté arrive, en s'unifiant, à contredire l'ordre économique établit. Le personnage de l'escroc, joué par François Cluzet, sert de catalyseur aux forces des habitants de la ville vivant encore le drame sociale qu'a entrainé l'arrêt des travaux. C'est lui qui, sans le vouloir, va refaire prendre confiance aux habitants et se verra un peu obligé d'assumer son rôle de messie. Le film inspirée d'une histoire vraie constitue une vrai provocation aux grandes entreprises où on leur fait comprendre qu'avec ou sans elles les choses se feront quand même et on s'en porterait presque mieux. C'est aussi le destin d'un homme qui refuse les règles et qui pour cela va réinventé un nouveau système en ressituant des valeurs la plupart du temps contestées comme le travail, la famille etc...

Xavier Giannoli montre une réalisation assez intéressante toujours proche des personnages permettant un attachement rapide mais également un sens des jeux de lumières qui fait un très bon effet sur l'écran, les scènes de chantier de nuit sont des plus intéressante et on aurait presque l'impression d'être dans un environnement surnaturel au milieu de nulle part. On sent quand même à certain moment un surplus de mise en scène faisant penser à des spots TV pour des entreprises de BTP ou EDF. Le film est également porté par des acteurs tous aussi bon l'un que l'autre. François Cluzet brille de sobriété, Emmanuelle Devos rentre parfaitement dans son rôle de maire de petit village et l'actrice Soko est sûrement la plus attachante du film en oscillant entre fragilité et assurance. On se permet juste de rigoler au début du film lorsque l'on voit Gérard Depardieu en escroc arborant un espèce de t-shirt rasta.

En résumé « A l'origine » bénéficie d'une bonne histoire, d'un bon scénario, d'une bonne mise en scène, de bons acteurs et une très bonne musique signée par le grand Cliff Martinez. Toutefois, parce que il y a toujours un mais, le film est particulièrement chiant. Ce n'est pas 20 minutes qu'il aurait fallut supprimer du montage initiale mais 40, voir 50 minutes. La première demi-heure du film permet une très bonne mise en place mais on se retrouve très rapidement à régulièrement inspecter sa montre. Il semblerait que Xavier Giannoli voulait décrire de façon la plus complète ce fait divers mais certains éléments de l'histoire n'ont aucune intérêt pour le film et viennent même le desservir. La romance entre les personnages de Cluzet et Devos est totalement inutile et même si l'action du film se passe sur un chantier d'autoroute ce n'était peut être pas nécessaire d'expliquer toute les étapes de ce genre de conception. « A l'origine » se perd donc dans de nombreuses scènes superflus qui hélas viennent gâcher ce qui aurait put être un grand film. De plus, on a encore une fois l'impression que le cinéma français prend un malin plaisir à faire une nouvelle fois passer le Nord comme une région sinistré où la majorité de la population ne touche que le RMI. Si Giannoli était supporter du PSG il aurait sûrement fait une banderole '' Rmiste, dealers, cas sociaux: bienvenue chez les ch'tis ».

« A l'origine » est l'un de ces films qu'on regrette de ne pas pouvoir aimer car il est fait de qualité qu'on ne peut pas nier mais son réalisateur veut trop rentrer dans les cases du cinéma d'auteur et tout le monde n'a pas la carrure pour cela.

3/10




Sortie le 11 novembre.

mercredi 28 octobre 2009

Bande annonce "Invictus" de Clint Eastwood

Malgré une certaine morale qui peut paraitre réactionnaire et un certains classicisme, voir académisme, dans ces films Clint Eastwood est pour moi l'un des plus grands réalisateurs en activité et aussi l'un des plus grands de l'histoire du cinéma. J'attend donc avec impatience son nouveau film "Invictus" avec Morgan Freeman et Matt Damon qui raconte la façon dont le nouveau président sud-africain Nelson Mandela a utilisé le sport afin d'unifier son pays.
Après le sous-estimé "Goodby Bafana" sortie en 2007 voila un autre film qui s'intéresse aux actes du personnage et non au personnage en lui même. A quand un biopic de Nelson Mandela l'un des hommes les plus important du XXéme siècle.



Le film sort le 13 janvier 2010

Sortie du 28 octobre 2009



En ces vacances de Toussaint les sorties du mercredi correspondent bien sûr aux films pour enfants et divertissement familiaux qui remplissent toujours les salles dans ce genre de période. Hélas, ce type de sortie ne rime pas toujours avec qualité et bien que les films trouveront leur public le niveau de cette semaine est bien bas.

Cette semaine c'est trois films qui dominent l'actualité. Tout d'abord le grand retour de Jean-Pierre Jeunet après cinq ans d'absence sur les grands écrans, depuis « Un long dimanche de fiançailles ». Son film « Micmacs à tire-ligots » porté par, le trop glorifié, Dany Boon correspond à tout ce que l'on peut attendre de Jeunet, les mêmes couleurs, les mêmes décors décrivant une France fait d'images d'Épinal et de nostalgie des années 50 et finalement l'intérêt pour un personnage avec un destin hors du commun. Avec cette recette Jeunet à toujours réussi à convaincre mais est ce que cette fois ci la corde n'est elle pas un peu trop tirée?

Vient ensuite « Cinéman » la nouvelle réalisation de Yann Moix qui nous avait déjà offert « Podium ». Encore une fois un film qui ne compte que sur la réputation de son acteur pour attirer les moutons dans les salles. Si le film avait été américain c'est surement Jason Friedberg et Aaron Seltzer (« Spartatouille », « Disaster Movie », « Big Movie », « Sexy Movie ») qui l'auraient réalisés. En gros pourquoi s'embêter à écrire de vrai scénario et faire de vrai scène quand d'autres avant nous l'on déjà fait? Autant se servir.

Le troisième film, et surement l'un des films avec le moins d'éthique de toute l'histoire du cinéma, n'est autre que « Thi$ i$ it » (les « $ » sont mon oeuvre). Alors que la folie médiatique autour de la mort du King of the pop commençait à s'essouffler voilà que Sony balance pour deux semaines les enregistrement des répétitions de la tournée, maintenant posthume, de Micheal Jackson. Qu'on aime ou pas l'artiste il est impossible de nier son importance et il est tout à fait normal qu'on veuille se rappeler de lui à travers le cinéma mais à peine 4 mois après son décès la seul motivation qui a poussé Sony à faire cela est bien sûr l'oseille. L'homme a déjà été bien harcelé dans sa vie et même maintenant on ne le laisse pas reposer en paix. Lamentable.

Pour le reste des films on a « Clones », de Jonathan Mostow, avec Bruce Willis dans un film qui aurait put être bien mais qui risque d'être nul. Charcuté par les producteurs le films offre la temps minimum possible pour un long métrage (1h25) et avec une histoire dense comme celle ci on se dit qu'on s'est peut être un eu fait avoir quelque part. Le film « Les Zintrus », en plus de saccagés tout notion de liaison dans notre grammaire, va aussi ravagés nos pauvres bambins qui encore une fois sont pris pour des demeurés pour qui on va pas s'embêter.

Finalement cette semaine c'est « Panique au Village » qui tire son épingle du jeux. Cette mini-série avec une forme aussi inédite que loufoque semble avoir réussit son passage au grand écran et prouve encore une fois à ceux qui ont encore du mal à l'entendre que les français sont balèzes dans l'animation.

vendredi 23 octobre 2009

Emission "le magazine des séries" du 17/10/09


Samedi dernier je participais pour la première fois à l'émission "Le magazine des séries" sur Radio Campus Lille (106.6 fm).

Au sommaire de l'émission il fut question de "Braquo", "In treament", "Glee" et "Kaamelott".

Pour ceux que ça intéresse vous pouvez télécharger l'émission en cliquant ici

mercredi 21 octobre 2009

Sortie du 21 octobre 2009











En ce mercredi 21 octobre, jour de sortie des films en salle, il est temps de reprendre une vieille habitude que j'ai un peu laissé tombé depuis quelques temps, le résumé des sorties de la semaine. C'est sous une toute nouvelle formule que je vais essayer d'aborder le sujet qui devra normalement être hebdomadaire.


Cette semaine on sent bien que les vacances arrive et la priorité est donné au divertissement et à la sortie familiale qui risquera fort de remplir les salles pendant cette période de la Toussaint. Avec les films sorties les semaines précédentes (« Le Petit Nicolas », « Mission-g », « Fame ») « Lucky Luke » va sûrement être l'un des films moteur de ces vacances. Toutefois d'après les premières réaction du film il commence à se dire que Goscinny serait le Allan Moore à la française et qu'il serait donc totalement inadaptable. La bande-annonce du film montre bien une histoire le cul entre deux chaise. D'un côté James Huth, réalisateur du film, essaye de réaliser un vrai western mais on aperçoit de trop nombreux effets cartoon qui inquiètent sur les ressorts humoristique du film et on imagine bien que les producteurs ont encore une fois mis leur grain de sel dans l'histoire. En tout cas « Astérix au jeux Olympique » avait rencontré son succès malgré sa médiocrité, pourquoi pas « Lucky Luke »?


Vient ensuite « Tempête de boulettes géantes » un film d'animation en 3D relief qui suit la même mission que tout les films cités ci dessus. On est face à une autre vision du divertissement familiale. Alors que de nombreux films ayant le même objectif se contente de faire rire les enfants qui traineront leurs parents dans les salles obscures « Tempête de boulettes géantes » propose ses projections en 3D relief, procédé qui arrive à transformer la pire des daubes en un bon moment de cinéma, et le scénario a l'air assez fou pour plaire au petits comme au grands.


Pour ceux qui ne plus petits mais pas encore grands, les ados quoi, ou ceux qui sont grands mais avec encore des relents d'adolescence « Jennifer's Body » sera sûrement le film de la semaine. Premier argument : la über-sexy Megan Fox. Deuxième argument : la über-sexy Megan Fox est une pom-pom girl vampire qui passe 1h45 à bouffer les garçons du trou où elle habite. Le genre de film avec 2 de QI mais où l'on y va uniquement pour le fun.


Dans un registre plus sérieux, car oui les intellectuels aussi ont droit aux vacances, cette semaine sera marqué par la sortie de la palme d'or 2009, « Le ruban blanc » de Michael Haneke. Palme d'or assez polémique car beaucoup estime qu'elle fut usurper à « Un prophète » de Audiard mais disons que c'est toute la magie de Cannes les présidents de Jury qui font du copinage. J'ai déjà brièvement émis mon avis sur Haneke qui m'énerve particulièrement comme cinéastes mais il faut aussi être honnête et les premiers retours du films se sont montrés plutôt positif.


C'est « Sin Nombre » qui suit ensuite dans la danse de cette semaine. Le film ayant bénéficié d'un plutôt bon buzz sur internet, orchestré bien sûr par les producteurs du films, il s'assurera sûrement une bonne carrière cinématographique. Quelques semaines après la sortie du document de Christian Poveda « La Vida Loca » c'est au tour de la fiction de s'intéresser au problème des gangs en Amérique du sud.


Finissons cette semaine avec deux thriller. « Whiteout » qui apparemment n'a que pour seul intérêt la présence de la übre-über sexy Kate Beckinsale et en dehors de cela c'est l'art du nanars qui est totalement réinventé. Suit ensuite « The Children » qui est attendu depuis assez longtemps après avoir fait son petit tour des festivals. Les britanniques on toujours était assez fort pour réaliser des thriller assez flippant, espérons que ce soit toujours le cas.


Voilà tout pour cette semaine et bonne séance.

vendredi 16 octobre 2009

"Braquo" la surprise signée Olivier Marchal



La France et les séries policières, c'est un longue histoire d'amour. TF1 et France 2 en ont même fait l'une de leur marque de fabrique avec de nombreux noms du genres développés : « Julie Lescaut », « Commissaire Moulin », « PJ », « Les Cordiers, juge et flic » etc... Des heures de programmes pour rendre honneur aux représentants de l'ordre et à leur importance dans la société. Pendant des années le PAF a été envahi de ces séries qui commençaient toutes à devenir des copies entres elles. C'était toujours les même thèmes développés toujours les même rebondissements mais surtout et toujours la même vision de la police. Celle d'un corps de métier respectable sans fautes, dans lequel la bavure n'existe pas ou est de l'ordre de l'événement exceptionnel. Le but n'est pas ici de dire que l'ensemble de la profession est pourrie jusqu'à la moelle mais il y a un juste milieu entre la position qu'adopte en général les séries policières française et le rejet totale de la police. Il suffit de s'intéresser aux médias ou d'être plus souvent en contact avec la police pour vite réaliser que dans le métier rare sont ceux aussi réglos et sympathiques que le capitaine Vincent Fournier de PJ.

Aux Etats-Unis par contre aucun problème à présenter les vices des forces de l'ordre. Jack Bauer torture du terroriste à tout va dans « 24 » ou encore Victor "Vic" Mackey qui se comporte de la même façon que les gens qu'il est censé combattre dans « The Shield ». Au risque de tout le temps ressasser les mêmes choses, quoi qu'on en dise et même si nous, français, sommes toujours persuadé qu'on est les seul à avoir l'exception culturelle, développant ainsi au passage un petit complexe de supériorité, les américains ont eux au moins les couilles de dresser des tableaux peu reluisant de notre société et sont capables de taper là ou ça fait mal pour finalement faire de la vrai création et pas une vidéo de propagande pour la police nationale.

Mais attention, ce dictat du politiquement correct devrait bientôt finir avec la série « Braquo », je dit bien ''devrait '' car seul deux épisodes ont étés diffusés et il est trop tôt pour en tirer des conclusions. Nouveau programme phare de canal+ crée par Olivier Marchal « Braquo » risque de créer un séisme dans le paysage télévisuel français. J'avoue être totalement passé à côté de la carrière cinématographique de Marchal. Étant donné son passé d'ancien flic et les sujets de ces films je craignais un énième exemple de ce que je critiquais au début de cet article. Toutefois, cette nouvelle série risque de séduire plus d'une personne car c'est quelque chose encore jamais vu dans une création française. Et oui, c'est finit le monde des bisounours et ce que film Olivier Marchal dans ces deux premiers épisodes c'est quelque chose qu'on sent bien plus réel, ou en tout cas bien moins démagogique.

Dès les premières secondes du génériques on comprend que l'on a affaire à quelque chose de nouveaux et la premières scène donne le ton pour le reste de l'histoire. Dans le commissariat tout les inspecteurs sont des pourris et on quelque chose à se reprocher, la bavure est presque un élément de leur quotidien et on sent bien que les personnages n'ont pas de problèmes de conscience et utilisent tout les moyens disponibles pour arriver à leur fins.

Toutefois, loin de dénoncer son ancien corps de profession, Olivier Marchal choisit totalement le côté de la fiction. Ce n'est absolument pas une chronique de la vie de flic qu'il nous livre mais bien une série télévisé pour faire du spectacle. On a un peu du mal à imaginer autant de salaud rassembler dans le même commissariat, que tout les inspecteurs vivent dans des habitats plutôt confortable voir luxueux alors que leur commissariat ressemble plus à celui de « Mad Max » qu'autre chose. C'est une ambiance glauque que développe Olivier Marchal et cela marche à merveille.

« Braquo » n'a tout de même pas que des qualités. Tout d'abord le sujet même de la série peut poser problème. Voir tant de crasse faite par ses inspecteurs à l'écran est assez effrayant. Soit cela énerve soit cela inquiète car c'est quand même un ancien policier qui a réalisé la série et on est en droit de se poser des questions. Le plus gros défaut de « Braquo » c'est aussi ces acteurs. En effet! On va finir par croire qu'il n'existe aucune école en France pour le métier car le jeux de certains acteurs dans cette série est assez lamentable. Jean-Hugues Anglade semble avoir confondu série télévisé et pièces de théâtre et le rythme qu'il donne à son jeu n'est absolument pas naturel cassant ainsi le charisme d'un personnage plein de promesses. Karole Rocher est carrément nul et Joseph Malerba en fait beaucoup trop et semble juste là pour dire d'avoir mis le sosie de Michael Chiklis, acteur principal de « The Shield ». Seul Nicolas Duvauchel sauve à lui seul l'ensemble du casting et il montre qu'il est aussi à l'aise sur le petit que sur le grand écran. La carrière du jeune homme est aujourd'hui plus qu'à suivre car on tient la prochaine star du cinéma français.

« Braquo » est donc l'un des meilleurs surprises qu'a pu nous offrir la télé française, Canal+ confirme sa position de meilleur chaines du PAF (du moins à mes yeux) et remplit de plus en plus l'objectif fixé à sa création, être l'équivalent de HBO en France.

"Mission-G" de Hoyt Yeatman


Pour la majorité des personnes lorsqu'on évoque Disney c'est une idée d'industrie de l'émerveillement et du divertissement, c'est le film qui sort à noël et qui deviendra surement culte, c'est le studio qui possède Pixar et nous livre un chef d'œuvre chaque été. Tout cela est vrai et la sortie de chaque Disney est presque un événement. Toutefois, le studio s'est tellement installé dans l'inconscient collectif qu'il arrive à en faire oublier ces côtés les plus négatifs. Disney est avant tout une énorme boite à fric qu'on pourrait presque qualifier, en exagérant juste un peu, de modèle parfait d'entreprise capitaliste. Tout cela pour dire que là où il y a de l'argent à se faire c'est là que Disney se rend. Dernier film prouvant cela ? « Mission G ». La fée d'un des films a dû découvrir la formule magique pour réaliser des classiques et des chefs d'œuvres, mais une de leurs sorcières a également dû leur filer la recette pour réaliser des films nuls mais qui sont sûr de fonctionner au box-office.

Vous tournez un film avec de vrais acteurs, vous y ajoutez des mignonnes petites bestioles ayant une attitude humaine, vous les faites parler et vous créez le scénario le moins compliqué autour de cela. Si c'est possible, essayez de teinter l'histoire avec des valeurs telles que le travail, la famille, le patriotisme, l'honneur et tout ce qui pourrait constituer le prochain programme républicain. Avec tout cela, c'est un profit maximum que vous obtiendrez. En voyant les bandes annonces à la télévision, les enfants se précipiteront dans les salles, leurs parents obligés de les accompagner doubleront les entrées, et en sortant de la salle c'est au Disney Store de la rue suivante qu'iront les enfants pour s'acheter toutes les peluches, déguisements et autres jeux vidéos du film en attendant deux ans que la suite sorte sur les écrans.

Alors oui, pour « Mission-G » on est au plus bas du niveau de Disney. On sent bien que le studio n'a fait que respecter cette recette sans aucune autre ambition que celle de remplir les caisses. Attention les classiques de Disney aussi sont faits pour l'argent mais, au moins, on a l'impression de ne pas avoir gâcher le notre. « Mission-G » est presque une insulte au spectateur et à sa capacité à juger un film car, sous des apparences de nouveauté, le film n'est rien d'autre que du recyclage de ce qui a déjà était fait auparavant.

Ce film est la première réalisation de Hoyt Yeatman, à la base créateur d'effet spéciaux, et on voit que ceci est son métier premier. En effet, presque la totalité du film n'est qu'une raison de mettre en avant les prouesses techniques et toutes autres choses que cela est totalement oublié. Il n'y aucun développement des personnages humains qui défilent tous à l'écran sans grands éclats. Zach Galifianakis, révélé par « Very Bad Trip », dans lequel il était excellent, joue dans ce film uniquement pour des raisons alimentaires et sa prestation correspond bien à la motivation principale de l'acteur concernant sa présence au casting. Tout les acteurs live, sans exception, signe ici la performance la moins intéressante de leur carrière, quelle tristesse pour Billy Nighy.

« Mission-G » n'est même pas sauvé par ses stars que sont les hamsters. Avec Bruckheimer à la production, on sent bien que "Mission-G" se veut comme étant un film d'action pour les enfants, mais cela ne signifie pas forcément faire un film débile avec des dialogues débiles. Dans le groupe de rongeurs agents secrets tout est stéréotypé, les personnages (le chef, le pro de l'informatique, le casse cou et la femme redoutable), les dialogues (le niveau des dialogues du film est comparable à celui d'un film de Steven Segeal ou de Chuck Norris) et l'histoire est faite d'intrigue qu'on devine aussi facilement que la question à 800€ dans "Qui veut gagner des millions". Cette insistance sur les stéréotypes du genre fait fortement penser à une parodie, mais quelle est l'intérêt de parodier un film d'action pour des gosses de 7 ans qui n'en ont sûrement jamais vu avant ? Et puis, il manque tellement de second degré qu'on se dit que finalement ceux qui ont écrit l'histoire sont vraiment débiles.

Toutefois, tout n'est pas à jeter dans « Mission-G », et si il y'a une chose pour laquelle on peut féliciter le film, ce sont bien les effets visuels. L'équipe de rongeurs, et tout ceux qu'ils rencontreront, sont parfaitement modélisés, ils s'intègrent sans faute dans leur environnement, et les effets spéciaux du dernier quart d'heure du film sont plus qu'hallucinants. La course poursuite au milieu d'une feu d'artifices, ou le combat final, sont autant de réelles prouesses visuelles mais, hélas, on ne fait pas un film qu'avec ça.

Dès le départ, en voyant les affiches, les bandes-annonces, etc... on se doutait bien que « Mission-G » n'allait pas être un grand film, mais arriver à un tel niveau de médiocrité est assez impressionnant. « Mission-G » fait vraiment partie des ces films qui abrutissent nos petits pour ensuite mieux leur faire avaler la pilule de la médiocrité. Et nous qui payons sommes aussi pris pour des imbéciles car les 15€ de places de cinéma que l'on vient de payer c'était juste pour voir un téléfilm digne de Disney-Channel !




2/10

mercredi 14 octobre 2009

Trailer "The expendables"



Petit post rapide histoire de ne pas passer à côté et de vous en faire profiter tout de suite. Entre deux explications de mon prof j'ai eu le temps de découvrir le premier trailer explosif de "The expendables" le prochain film de bourrin réaliser par Sylvester "Sly" Stallone. Ca va péter dans tout les sens et ça va être jouissif.


Les aventuriers des salles obscures : émission du 10/09/09


Nouvelle édition de l'émission "les aventuriers des salles obscures", diffusée sur Radio Campus Lille, à laquelle je participe.
Comme chaque semaine c'est l'actualité des sorties cinéma qui est évoquées et le programme de cette émission :

-Victor de Thomas Gilou
-Funny People de Judd Apatow
-Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot
-Fame de Kevin Tancharoen
-La danse, le ballet de l'opéra de Paris de Frederick Wiseman
-Rose et noir de Gérard Jugnot (sortie le 13 octobre)

L'émission se télécharge ici.

mardi 13 octobre 2009

Sortie française de "Paranormal Activity" de Oren Peli



J'en avais parlé il y a quelques semaines ( ici )en exprimant mon scepticisme au sujet d'une sortie française. Et bien devinez quoi, pour une fois je suis heureux de m'être trompé. Le film tourné pour seulement 20 000$ a connu un buzz sans précédent aux USA où il n'est sortie que dans une centaine de salles et déjà rapporter 7 000 000$. C'est le bouche à oreille qui a suscité cet engouement et il serait intéressant de voir comment internet a contribué au succès du film. « Paranormal activity » c'est le film tendance du moment aux USA, Steven Spielberg aurait même du mal à rester seul dans une pièce après l'avoir vu, et c'est à une sortie rapide à laquelle on aura le droit car le film sera sur les écrans français le 2 décembre.

samedi 10 octobre 2009

"Toy Story 3" Trailer

Cela fait quelques temps que tout le monde savait qu'un "Toy Story 3" allait voir le jour mais peu d'images réellement concluantes sont apparues, hormis quelques teasers ayant uniquement un intérêt promotionnel.

Eh bien voilà c'est fait, "Toy Story 3" s'annonce avec une première bande annonce et mon dieu qu'est ce que ça va être bon j'en suis tout fou.

Synopsis : Andy, le propriétaire de Woody a bien grandi si bien qu’il va entrer à l’université. Ses parents décident donc de les vendre. Buzz, le cow-boy et les autres embarquent dans une nouvelle aventure dans un nouveau lieu très particulier : la crèche ! Survivre aux enfants est-il si facile ?


Le film sort le 21 juillet 2010 et en 3D s'il vous plait.

vendredi 9 octobre 2009

"Funny People" de Judd Apatow


Et de 3. Voici le nouveau film de Judd Apatow, « Funny People ». Après avoir redéfini les bases du genre dans ses nombreuses productions (« Supergrave », « Délire expresse », « Sans Sarah rien ne va » etc...) et ses deux premiers films celui qui s'est imposé comme le nouveau roi de la comédie américaine revient avec un troisième film surprenant et innovant.


Quand on regarde la filmographie de Judd Apatow celle ci suit presque un projet d'ensemble. Un premier film sur le passage de la vie d'enfant à celle d'adulte, « 40 ans toujours puceau », un second sur la construction de sa famille et de sa vie, « En cloque mode d'emploi », et finalement c'est à la fin de vie que s'intéresse le réalisateur dans « Funny People » où l'heure est au bilan.


Avec un sujet bien plus grave que ses précédentes créations, l'histoire d'une star du stand up qui découvre qu'il va bientôt mourir et cherche à faire le bilan de sa vie et maintenir son héritage, Judd Apatow acquiert une maturité encore jamais atteinte dans ses films tout en restant dans la veine de son œuvre. En effet, Judd Apatow ne serait pas Judd Apatow si il n'y avait pas de blagues potaches situés en dessous de la ceinture, et les records sont peut être battu dans « Funny People », d'allusion à la marijuana, le fameux « pot » présent dans tout ses films, mais tout cela prend une autre dimension dans « Funny People ». L'humour potache sert surtout ici à mettre en scène les nombreuses séquences de stand-up dans le film. Si l'on regarde de plus près à chaque fois que l'on a affaire à un comique issue du stand-up ,ou du one man show pour la France, le registres est souvent bien en dessous de la ceinture, et ce n'est pas le balourd Jean-Marie Bigard qui dira le contraire. C'est une réalité les comiques passe leur temps à parler de fesses et l'importance que prend le sujet dans « Funny People » montre bien l'intention d'Apatow. En dehors de faire un film sur la mort c'est surtout un film sur l'univers du stand-up qu'il réalise ici. Format de spectacle assez peu populaire ici le stand-up, plusieurs comédiens montent chacun une dizaine de minutes sur scène au cours d'une soirée avec un micro pour conquérir leur audience, est une vrai institution aux États-Unis. Presque la totalité des comiques au cinéma, dans les séries TV et dans le culte « Saturday Night Live » on commencé dans ses petits bars où ils présentaient leurs numéros. C'est ce pan de la culture comique américaine que Judd Apatow présente et ceci avec une justesse impressionnante.


Toutefois ne résumons pas la réussite d'Apatow et de « Funny People » au simple talent de réalisation et de scénariste du monsieur. Soyons aussi honnête, Judd Apatow est un très bon scénariste, il réalise de bon film mais ces talents de réalisateur n'ont rien d'exceptionnels et la forme de ces films est des plus classique en ce qui concerne la comédie. Dans « Funny People » on voit pour la première fois de sa carrière une petite innovation visuelle avec l'introduction du film fait grâce à une bande vidéo filmé il y a une vingtaine d'année présentant Adam Sandler faisant des blagues téléphoniques. Le succès d'Apatow est surtout dut au fait que son œuvre a totalement renouvelé la comédie américaine autant au niveau des sujets, des films et surtout du casting. Apatow a sut s'entourer d'une bande d'acteur qui le suivent depuis le début. Exit les Mike Myers, Jim Carrey et autres Owen Wilson, qui méritent notre plus grand respect, et place aux Seth Rogen, Jonah Hill, tout deux dans « Funny People », Jason Segel, Paul Rudd présent dans nombreux de ces films. Les années 80 ont eu le groupe du brat pack, les années 90 le groupe du frat pack et dans les années 2000, faute d'autre nom, on a le groupe Apatow. Dans « Funny People » ce groupe prend une toute autre dimension. Adam Sandler, qui fait figure de grand père de la bande, endosse le rôle du comédien George Simmons et déploie un talent insoupçonné. Sandler rentre presque dans un rôle autobiographique lui permettant de maitriser son personnage sur le bout des doigts. Seth Rogen est encore une fois énorme et innove dans son jeux avec son personnage un peu plus maladroit que d'habitude et beaucoup moins en confiance. Jonah Hill n'a encore une fois le droit qu'a un petit rôle mais son talent fait que juste avec ça il nous tord en deux. A noter le retour de Jason Shwartzman, qui était apparu dans la série « Freaks and Geeks », dans la bande et l'arrivée d'Eric Bana qui s'intègre parfaitement à l'ambiance Apatow.


Comme dans tout ses films Apatow développe les mêmes valeurs. L'amitié, chacun de ses films est en fait un délire entre potes, la famille, il met ici en scène sa femme et ses deux filles et plus d'un sujet très porté sur cette valeur, et ici c'est fait avec une finesse encore jamais vu dans les films d'Apattow.


« Funny People » est de loin le meilleur film d'Apatow. Le chef d'œuvre est encore loin mais le statut du film culte est là. Tout en évoluant Apatow reste fidèle à sa base de fan composé essentiellement de cinéphile et de geek. Le réalisateur est comme un bon vin, plus il vieillit et meilleur il est. Encore quelques années et ce sera parfait.


8/10

samedi 3 octobre 2009

"(500) jours ensemble" de Marc Webb


« (500) jours ensemble » était un peu attendu comme la petite comédie romantique indépendante qui ferait son petit phénomène. Toutefois, comme l'indique la voix off dès le début du film « (500) jours ensemble » est surtout l'histoire d'une relation entre un garçon et une fille et non un énième film à l'eau de rose où tout est deviné avant la fin.


Pour son premier long-métrage Marc Webb, plutôt habitué aux clips de musique pour ado, fait très fort et prend de gros risques dans la façon de faire son film. La forme que le réalisateur a choisit peut se révéler assez périlleuse. Un film lambda sur ce sujet aurait commencé avec la rencontre des deux personnages, la rupture de l'un d'eux avec son ex ou quelque chose du genre mais c'est avec la rupture des deux personnages principaux que le réalisateur commence son film. Se met ensuite en place un compteur numérique nous indiquant à quel moment de la relation entre les personnages se déroule les évènements à l'écran. C'est donc sans aucune linéarité temporelle que se fait « (500) jours ensemble » qui alterne entre saut en avant et retour en arrière. Le plus étonnant est que cela marche totalement et on est jamais perdu dans la chronologie. Cela donne même encore plus de puissance au couple que forme les personnages. Quand c'est un bon en avant qui est fait ce sont presque deux nouvelles entités que l'on retrouve avec chacune leur propre évolution et les nombreuses ellipses créent un mystère plus qu'accrochant autour de l'histoire car « (500) jours ensemble » est comparable à un puzzle. Chaque jour est une pièces du puzzle en désordre dans la boîte et on est captivé de voir comment l'image apparaît.


Le film est surement l'un des meilleurs qui ait était fait en ce qui concerne les histoires de ruptures. Les souvenirs de la relation défilent un peu en désordre et c'est en priorité les bons souvenirs qui viennent et même les mauvais deviennent bons. Après mûr réflexion les signes commencent à être analyser et on comprend mieux comment on a put en arriver là. Sans être un film à la première personne c'est exactement ce qui est fait avec la mémoire du personnage principal, Tom, qui aurait put très bien être le narrateur du film.


La rencontre entre les deux personnages est surtout l'occasion de mettre en conflit deux visions de l'amour et du couple totalement différentes. On est dans la fameuse opposition entre relation sérieuse et amourette passagère. Zooey Deschannel, qui interprète Summer, a sûrement trouvé le rôle qui lui allait comme un gant. Elle avait déjà montré toute sa folie et son charme dans des films comme « H2G2 » ou « Yes Man » (dont elle était la seul raison d'aller voir le film) ou encore dans la série « Weeds ». Elle arrive avec perfection à exprimer la liberté qu'inspire le personnage avec une certaines insouciance. Joseph Gordon-Levitt, avec ses faux airs à la Heath Ledger, endosse parfaitement le rôle de Tom qui est un idéaliste de l'amour. L'acteur atteint un niveau surprenant et inattendu prouvant qu'il s'affirme toujours plus de film en film.


Avec son premier film Marc Webb n'aborde pas que des sujets faciles, la rupture, la dépression post-relation mais tout ceci est fait avec une légèreté qui ne fait jamais apparaître « (500) jours ensemble » comme un drame mais comme une comédie. En plus d'être fortement émut et touché par le film celui ci développé également des capacités humoristiques étonnant avec l'aide de références toujours pertinentes, par exemple l'idéalisme de Tom est expliqué par la fait qu'il ait écouté trop de pop-anglaise dans les années 80. « (500) jours ensemble » confirme également une tendance qui s'affirme depuis plusieurs années. La comédie romantique n'est plus un « genre de fille ». Aujourd'hui elle s'adresse autant à la gente masculine et féminine et le schéma de ces films à changer. L'intérêt n'est plus uniquement porté sur les problèmes féminins. De plus en plus ce sont aux sentiments masculin que peuvent s'intéresser les réalisateurs de ces films.


Avec « (500) jours ensemble » c'est à la naissance d'un nouveau cinéaste qu'on assiste. Marc Webb réussit totalement l'exercice du long métrage et signe un film ingénieux, drôle, émouvant et se révélant même poétique.



9/10




Powered By Blogger