samedi 19 décembre 2009

"Avatar" de James Cameron


11 ans c'est long, surtout quand il est question d'attendre un nouveaux long métrage d'un des réalisateurs les plus important de notre temps, James Cameron. Bien sûr ce n'est pas comme si il n'avait rien fait pendant ces années. Ses documentaires sur les fonds marins étaient plus qu'intéressant et il a profité de cette période pour créer la série culte « Dark Angel ». Toutefois attendre 11 ans pour le nouveaux film du réalisateur de « Titanic », « Terminator » ou « Aliens » ça reste quand même long.

James Cameron tient bien à faire comprendre qu'il est de retour et qu'il va de nouveau changer le visage du cinéma. Dés le début de sa conception « Avatar » a été annoncé comme la nouvelle révolution du cinéma et quelque chose de visuellement inédit. A force de rabâche cela maintes fois pendant toute la promotion de son film le réalisateur commencé à paraître un peu présomptueux et aurait put en énerver plus d'un mais rendons à César ce qui est à César, « Avatar » tient entièrement ses promesses. James Cameron peut paraître prétentieux mais l'expérience montre qu'il est tout à fait conscient de ses capacités et n'hésite pas à les mettre en avant.

« Avatar » n'est pas non plus le plus grand film de tout le temps pour une simple et bonne raison, son scénario. En effet, on est presque déboussolé de voir un scénario aussi simple mis en image avec autant de technologie. L'argument de vente n'est donc pas son histoire mais bien la prouesse technique qui vient compenser ce manque d'originalité. Toutefois, en créant de toute pièce un nouveaux monde Cameron arrive à accrocher les spectateurs plus de 2h30 devant l'écran ébahis comme si ils avaient été envoyé sur la planète Pandora. Et puis manque, d'originalité n'est pas forcément synonyme de nullité. « Avatar » constitue ce que Joseph Campbell avait définit sous l'appellation 'monomythe'. Une façon de dire que tous les mythes du monde racontent essentiellement la même histoire, sur laquelle ils ne sont que des variations. Toute la saga « Star Wars » est basé sur cette narration et l'exemple le plus concret est la trilogie « Le seigneur des anneaux », est ce pour autant que les films sont nul? ( que celui qui répond oui sorte tout de suite de la salle).

Par sa simplicité « Avatar » parle à tout le monde et arrive même à délivrer son petit message écolo et pacifiste. Il est un peu difficile de ne pas faire le parallèle entre le film et l'actualité de cette dernière décennie, durant laquelle le film à été conçut. « Avatar » est grossièrement l'histoire d'une armée qui débarque un beau jour sur un territoire étranger pour profiter des ressources énergétiques à exploiter mais pour cela ils sont obligés de déloger toute la populations. Ca ne vous rappelle rien? « Avatar » est en quelque sorte la retranscription fantastique du conflit dans le golfe. C'est là qu'on se rend compte que James Cameron est un vrai cinéastes car même avec le scénario le plus banale il arrive à faire du grand cinéma qui ne se contente pas de faire toute exploser, mais bien de raconter une histoire. Le film renvoi à ces scénarios de science-fiction des années 80 où l'on n'hésitait pas à enchainer les blockbuster divertissant sur des scénario aussi simple mais cela n'a pas empêché à certains films cultes de voir le jour. Ce n'est pas parce que l'on approche 2010 et que l'on a eu des blockbuster très intelligent (« Matrix », Les nouveaux batman...) qu'on n'a plus le droit d'apprécier une histoire simple mais toujours efficace. « Avatar » est à ranger dans cette catégorie de film grand public qui ne se contente pas que d'abrutir les masses et qui porte un attention particulière à offrir un vrai spectacle pour que les spectateurs en aient pour leur argent.

Renvoyant également à de nombreuses autres références, on ne peut s'empêcher de penser à une sorte de « Pocahontas » version S-F, « Avatar » est destiné à rentrer directement dans la pop-culture, et en plus par la grande porte. James Cameron a créé un monde déclinable sur tout les supports, ce qui va faire le bonheur de tout les geeks de la planète, qui sont aujourd'hui ceux qui choisissent les nouvelles tendances, et par la même occasion de toute une partie de l'industrie cinématographique.

D'un point de vue technique « Avatar » donne enfin à la technologie 3D une raison d'exister. Alors que les précédents films sorti dans ce format se contentait de superposer différents plan 2D pour créer cette impression de relief « Avatar » lui utilise à merveille le procédé et offre une toute nouvelle dimension au film. James Cameron a complètement compris l'enjeu de cette technologie et montre déjà une maitrise impressionnante de celle ci. Les arrières plans gagnent en profondeur, le monde quasi-féerique qu'a créé Cameron nous envoute totalement et c'est réellement une nouvelle expérience cinématographique à laquelle nous assistons. En plus d'une 3D bluffante les effets spéciaux du film sont à couper le souffle. Les Na'vi, créés grâce à la technique de motion capture, semble presque plus humains que d'autres personnages du films et on verrait presque les pores de leurs peaux sur certains gros plans. James Cameron a tout simplement ouvert une brèche dans laquelle il faudra s'engouffrer si on ne veut pas que la 3D reste au stade de simple attraction.

Cameron a de nouveaux marqué le visage du cinéma. C'est peut être la troisième fois qu'il explose le record du film le plus chère (il y eu avant « Terminator 2 » et « Titanic ») mais quand on voit le résultat on se dit que c'est totalement justifié et que c'est presque une offrande qui est faite au cinéma, à l'inverse d'un « Spiderman 3 » qui tenait actuellement le record. La meilleur chose que l'on puisse espérer et qu'il ne faille pas encore attendre 11 ans pour un nouveau film de James Cameron et que « Avatar » ne soit pas juste le coup de chance d'une seule fois car en sortant de la salle tout ce qu'on a envie c'est d'y retourner et de profiter encore de ce monde.


8/10

vendredi 18 décembre 2009

Top de l'année 2009

L'année 2009 touche à sa fin, comme tout les journaux, revues, magazines et autres blogs c'est une période très intéressante car chaque fin d'année sous semblant d'intellect et de bilan tout le monde fait son petit classement des meilleurs choses de l'année.
Ne nous méprenons pas, si vous voulez savoir quelle est mon top de l'année lisez le blog et classez vous même les films que j'ai critiqué. Si je fais mon top c'est juste que ça me permet d'avoir un article facile et gratuit fort utile vu mon rythme de publication assez lent en ce moment.
En dehors de cet opportunisme il faut aussi reconnaitre que ce genre de classement permet de nous rendre compte que l'année cinématographique 2009 est bien meilleur que ce que l'on peut croire quand on voit les sorties depuis septembre. Bien sûr de nombreux films plus qu'intéressant sont sortis depuis le début de l'année scolaire mais à côté du nombre de films médiocre la moyenne est très faible.

Bref, voici le top des films qui pour moi ont marqués l'année, n'ont peut être pas tous révolutionné le cinéma mais m'ont tous fait vibrer.



N°20
Toute l'histoire de mes échecs sexuelles de Chris Waitt
Dans ce documentaire hilarant le réalisateur indé Chris Waitt met ses problèmes sexuelles en scènes pour finalement répondre à l'angoisse de nombreux hommes : "et si mon kiki ne fonctionnait plus et que je finissais ma vie tout seul à cause de ça?". Un documentaire excellent qui montre qu'on n'est pas obligé d'être Michael Moore pour faire de la comédie sur un sujet sérieux dans ce format de cinéma.








N°19
Une nuit à New-York de Peter Sollet
Un film avec Michael Cerra en tête d'affiche ne peut être qu'un teen-movie. Toutefois on est bien loin du cliché "American Pie" de la fin des année 90 et Peter Sollet réussit à merveille l'adaptation du bouquin "Nick and Norah's infinite playlist" en mettant en scéne un New-York nocture, festif et rock qui renvoit à nos soirées d'ado finissant à pas d'heure.








N°18
Star Trek de J.J. Abrams


Abrams est carrément passé au statut d'icone geek. Son oeuvre avait déjà bien participé à la construction de cette culture et c'est à la même culture qu'il fait honneur en adaptant ce monument de la science-fiction. Il y'en aura toujours qui viendront dire que l'esprit original n'y est plus mais ce qui est sûr c'est que ce "Star Trek" offre un énorme spectacle et redonne un coup de jeune à une oeuvre à deux doigt de devnir ultra-kitsh.





N°17
Ils mourront tous sauf moi de Valéria Gaï Guermanika
Mention spécial de la caméra d'or et prix regard jeune à Cannes 2008 "Ils mourront tous sauf moi" est sûrement l'une des révélations de l'année. Réalisé par une jeune russe de 23 ans le film au style quasi-documentaire porte une regard touchant et dur sur la jeunesse russe. Bien loin du monde édulcoré des films sur les ados des réalisateurs occidentaux ce long métrage reste l'un des plus mature sur le sujet et peut être le plus juste quand à la difficulté de grandir dans ses environnements.






N°16
Girlfriend experience de Steven Soderbergh
Boulimique de la caméra Steven Soderbergh signe avec "Girlfriend experience" son troisième film, sur quatre, de l'année. OVNI cinématographique cette création a à la fois tout pour faire fuir la plupart des spectateurs mais en même temps tout pour faire vibrer les avertis. L'actrice porno Sasha Grey arrête pour 70 minutes les ''deep throat'' à tout va et livre une performance impressionnante. Soderbergh quand démontre encore une fois sa maitrise de l'image en développant son propos sur l'effet que l'argent a sur les individus.






N°15
Funny People de Judd Apatow
D'une maturité surprenante Funny People est à ce jour la meilleur réalisation du grand gourou de la comédie américaine, j'ai nommé mister Judd Apatow. Avec des acteurs tout aussi étonnants "Funny People" semble bien loin des productions précédentes de l'écurie Apatow et il en ressort une oeuvre prenante et émouvante sur un sujet dont il est au départ compliqué de se dire qu'on peut rire dessus.








N°14
Frost/Nixon : l'heure de vérité de Ron Howard
Capable du meilleur comme du pire Ron Howard semblait être dans une très bonne période lorsqu'il a tourné "Frost/Nixon...". En dehors de l'aspect historique du film, excellemment bien traité, Howard réalisé un très bon film sur les médias et leur fonctionnement. Il se montre d'un intégrité intellectuelle sans faille en ne prenant jamais partie et en présentant les hommes tels qu'ils sont. Hélas un mois plus tard sortait "Anges et Démon" du même réalisateur et là on a vite déchanté.







N°13
Looking for Eric de Ken Loach
Moins imposant que ses dernières œuvres Ken Loach signe tout de même un film réussi et touchant dans un registre comique dont le réalisateur avait déjà prouvé son aisance auparavant. C'est peut être bien plus naïf que d'habitude mais le film fonctionne à merveille et Ken Loach reste encore à ce jour le mieux placé pour mettre en image les galères sociales.








N°12
Avatar de James Cameron

Sûrement le film le plus attendu de l'année et cette attente était totalement justifié. Cameron a réalisé la révolution qu'il avait annoncé en créant un monde entier et magnifique. Basé sur un scénario on ne peut plus simple "Avatar" est une claque visuelle de 2h30 qui va changer le visage du cinéma. Pour faire dans la phrase cliché : il y aura maintenant un avant et un après "Avatar".







N°11
Là Haut de Bob Peterson et Pete Docter
Plus besoin de se poser la question, Pixar sont bien les maitres de l'animation. Ceci est encore confirmé avec "Là Haut", fable émouvante sur la vieillesse et la peur de la mort. Un film pour enfant? Pas tellement. Encore une fois les équipes de réalisation se sont surpassé et arriver à faire vibrer l'ensemble du public.









N°10
Joy Division de Grant Gee

Malgré la réussite du film "Control" l'année dernière relançant l'intérêt pour le groupe Joy Division le documentaire est totalement placé à la trappe. Pourtant le film est surement le meilleur traitement du groupe que l'on peut trouver au cinéma. En mettant en parallèle la ville de Manchester et la vie de "Joy Division" Grant Gee signe un documentaire qui ne peut que porter au bord des larmes toute personnes s'intéressant à la vrai musique.






N°9
Un prophète de Jacques Audiard
Seul film français dans le classement on entend souvent dire de "Un prophète" qu'il aurait dut être palme d'or cette année mais bon grand prix du jury c'est déjà pas mal. Audiard nous plonge profondément dans le milieu carcéral et va là ou aucune caméra, aucune journalistes et aucun politique n'a jamais osé aller. Surement le meilleur film français de ces dernières années.








N°8
Max et les Maximonstres de Spike Jonze
Un film pour enfant ou un film sur les enfants? Je me pose encore la question tellement "Max et les maximonstres" est spécial. En tout cas Spike Jonze montre qu'il aime les histoires bizarres et l'imaginaire et c'est un film émouvant qui en ressort. Même si ce n'est sûrement pas le public jeune qui va le plus profiter du film tout ceux qui le regardent redeviennent instantanément des enfants pour la durée du film.








N°7
J'ai tué ma mère de Xavier Dolan
Encore un jeune prodige pour l'année 2009. Quand "J'ai tué ma mère" sort Xavier Dolan n'a que 20. Il a donc écrit, tourné et joué le film entre ces 18 et ces 20 ans. Vu le sujet on aurait put s'attendre à une morale puéril du genre 'nique les adultes et vive l'adolescence' mais "J'ai tué ma mère" se révèle d'une maturité impressionnante et en 1h30 presque tout les problèmes qu'un fils peut avoir avec sa mère sont analyser et décortiquer. Ce qui est sûr c'est que c'est la naissance d'un artiste à laquelle nous venons d'assister.






N°6
(500)jours ensemble de Marc Webb
Comédie romantique libellé sundance de l'année "(500) jours ensemble" se démarque surtout par l'originalité de sa structure et son approche des rapports amoureux. Le clippeur Marc Webb arrive à utiliser ses acquis pour réaliser son premier film en ne lésinant pas sur le côté arty. Malgré un résultat assez édulcoré le film n'est pas si naïf qu'il peut paraitre et surprendra même toute les petites minettes en mal de bon sentiments.








N°5
Gran Torino de Clint Eastwood

Autre boulimique de la caméra Clint Eastwood montre, malgré son âge avancé, dans "Gran Torino" qu'il n'a pas dit son dernier mot et pour l'occasion il revient même face à la caméra afin de porter un film impressionnant qui surprend par une possibilité de lectures vastes.









N°4
L'étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher
A la fois film d'époque, fantastique, philosophique et poétique le dernier né de David Fincher n'est rien de plus qu'un chef d'œuvre de tout point de vue. On ne peut que féliciter encore une fois Brad Pitt pour son interprétation d'un des personnages le plus dur à mettre en image. Projeté dés sa sortie dans la pop-culture Benjamin Button va surement suivre le même chemin que son cousin Forrest Gump, même scénaristes, même structure, même principe, et s'imposer comme une référence du cinéma contemporain.






N°3
Les Noces Rebelles de Sam Mendes
'Avant d'avoir vu "Les noces rebelles" le mariage me semblait une idée assez intéressante. Depuis j'ai compris que je me trompait et que ça allait m'apporter que des emmerdes.' C'est un peu ce qu'on peut dire de ce film, adaptation du roman "Revolutionnary road", mais ce serait aussi passé à côté de nombreuse chose que d'être aussi simple. Sam Mendes arrive, avec une aide inestimable du duo DiCaprio/Winslet, a disséquer les enjeux de la vie de couple mais aussi toute la perte de nos rêves de jeunesses et la désillusion de la vie. Un film qui ne laisse pas indemne.






N°2
Watchmen - les gardiens de Zack Snyder


Snyder à réussit l'impossible. Adapter le comics Watchmen sur lequel de nombreux auparavant ce sont déjà cassé les dents. "Watchmen - Les gardiens" est sûrement l'adaptation de comics qui rend le plus honneur à la matière original et malgré l'aspect blockbuster du film on est face à un divertissement d'une qualité impressionnante et d'une intelligence supérieur.






N°1
Inglorious Basterds de Quentin Tarantino

Ce n'est pas un film de guerre qu'a réalisé Tarantino mais bien un western. "Inglorious Basterds" est à ce jour son film le plus aboutit et le plus personnel. Il arrête enfin les référence constantes pour se concentrer sur son histoire qui prend la forme d'une leçon de cinéma de 2h30. On peut parler autant de temps que l'on veut des sois disante erreur historiques et tout ces problèmes cela n'empêche pas au film d'être une énorme claque et de remporter la palme du meilleur film de l'année.

mardi 15 décembre 2009

"Paranormal Activity" de Oren Peli


Nous avons tous déjà vécu cette expérience. Le matin de noël un magnifique cadeaux vous attend sous le sapin, l'emballage est de toute beauté et vous ne savez même pas où commencer pour l'ouvrir. Finalement une fois le tout déballé tout ce que vous avez c'est tout le contraire de ce que vous attendez et vous essayez de cacher votre déception.

C'est un petit peu se qui se passe avec « Paranormal Activity ». L'emballage marketing était exemplaire et devrait entrer dès maintenant dans les programmes des écoles de publicité, de commerce et de communication. Une fois les premières vingt minutes du film achevées la déception apparaît, on comprend bien que l'on s'est fait berner et s'en suit une grande période d'ennui d'une heure.

« Paranormal Activity » s'annonçait comme une nouvelle expérience de l'horrifique et de l'insoutenable. Le seul élément insoutenable du film est qu'une fois sorti de la salle on a du mal à se faire à l'idée d'être resté 1h30 dans une salle de cinéma alors que rien d'intéressant n'était projeté à l'écran. Si trois claquements de portes, deux grincements de parquet et du bruit dans les escaliers vous effraient il vaut mieux passer une nuit blanche chez vous et vous serez bien plus effrayé que dans cette immonde escroquerie. Rien n'est à retenir du film, aucun scénario, une mise en scène inexistante et des acteurs qui découragerait tout les réalisateurs à engager des amateurs à nouveaux.

Le buzz créé autour de la minceur du budget et de la caméra au poing a seulement été l'excuse pour la Paramount afin de nous amener, nous la masse de mouton docile, à dépenser nos malheureux salaires dans les caisses de l'industrie cinématographique.

Rien d'innovant et d'inédit ne ressort du film. On est même dans les pires clichés du genre, une bande son qui vous annonce constamment ''attention vous allez avoir peur'', des avances rapides qui vont automatiquement sur les moments clé du déroulement de l'histoire etc... Bref à force de tout montrer et de tout annoncer Oren Peli efface tout effet de surprise et passe totalement à côté des émotions recherché.

Il n'est pas nécessaire de s'attarder encore plus sur « Paranormal Activity » se serait porté bien trop d'intérêt à un film qui relève plus de la vidéo Youtube que d'un réel film. A qui faut il jeter la pierre? Le réalisateur, la Pramount? Surement un peu des deux mais tout ce qu'on peut dire c'est que « Paranormal Activity » est au film d'horreur ce que les gazs intestinaux sont à la comédie! Quelque chose de lourd, peu subtil et dépassé.

0/10

jeudi 3 décembre 2009

"La Route" de John Hillcoat


Crise économique, crise écologique, de nouvelles maladies qui apparaissent ou réapparaissent etc... Chacun à son propre discours pour expliquer son incertitude face à l'avenir mais ce qui est sûr c'est que l'Homme des années 2000 est un Homme inquiet et le cinéma n'y échappe pas, même si certains s'efforcent toujours à établir une frontière imperméable entre fiction et réalité. Si vous n'avez pas remarquez l'avalanche des films sur des thèmes de fin du monde ou post-apocalyptique c'est que vous viviez dans un abri anti-nucléaire ces dix dernières années.


Souvent propice aux films à spectacle et à gros budget les cinéma post-apocalyptique a toujours été présent de manière plus ou moins fréquente dans l'histoire du cinéma avec des périodes plus intenses de production en fonction de la conjoncture.


Adapté du roman du même nom et du dernier en date de Cormac McCarthy (« No country for old men ») « La Route » est donc à ranger dans cette catégorie de film mais il serait très réducteur de le mettre à côté de « 2012 », « Je suis une légende » ou d'autre blockbusters. John Hillcoat réalise un film bien différent de ceux précédemment cité. « La Route » est en fait un film intimiste bien loin des clichés du genre. Aucun espoir ne se dégage du film dans le sens où l'on voit bien la situation des protagonistes. Plus aucune récolte, plus aucun gibier et certains en sont réduit au cannibalisme pour survivre. Le but du film n'est absolument pas de chercher à montrer comment les personnages vont savoir reconstruire le monde, car il n'y a plus rien à construire, mais bel et bien de s'interroger sur la façon dont les gens réagissent quand ils savent que tout espoir est perdu.


Le duo père/fils interprété par Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee (révélation du film) marche à merveille et permet de poser les questions juste, celle de l'héritage des valeurs entre générations, les inquiétudes des parents face à leurs enfants et ce que ces derniers deviendront quand les parents ne seront plus là. Il est quand même asse dommage que John Hillcoat ai choisit d'évoquer la vie antérieur des personnages par de trop rare flash-back, en plus très mal amenés au cours du film, qui font passer à côté de l'un des éléments essentiel dans la construction du personnage du fils, le rapport avec sa mère. Charlize Theron dans le rôle de la mère est donc relégué à un statut totalement secondaire et sa présence au casting semble même être un simple prétexte pour avoir une star en plus à l'affiche.


La totalité du film se fait dans une sobriété assez efficace peut être trop poussé à certains moment car il faut le dire, dans « La Route » il ne se passe rien. Aucun réel rebondissement mais juste un père et son fils qui errent et le film évolue au rythme de leurs quelques rencontres. Le réalisateur arrive pourtant à nous scotcher tout le temps du film au fond du siège mais un peu moins de retenue n'aurait pas été du luxe. De plus cette sobriété apparente se voit légèrement gâché par une musique un peu trop larmoyante qui semble en décalage par rapport à l'intention du film.


Après la réussite des frères Cohen pour « No country for old men » il semblait difficile d'oser adapter à nouveaux Corman McCarthy aussi vite mais John Hillcoat ne s'en sort pas trop mal. « La route » ressort comme un film assez prenant et innovant dans un genre qui donne un peu l'impression de toujours voir la même chose. Loin des images d'un « Mad Max », « La Route » ressemble presque à un film social lorsqu'on voit tout ces vagabonds errer. Ce constat d'ensemble plutôt positif est tout de même à modérer dans le sens où le film, bien que bon, n'a pas vraiment d'identité propre dut justement à cette trop grande retenue dans sa réalisation . John Hillcoat montre bien qu'il est doué mais pas plus que la majorité des autres réalisateur indépendant américains.



7/10

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