jeudi 5 mars 2009

The Club de Neil Thompson


"The Club" est le premier film du réalisateur anglais Neil Thompson qui avait jusque là officié en tant que scénariste pour la série TV américaine Malcolm. En voyant "The club" la première des choses que l’on se dit c’est, qu’en effet, nous sommes bien face à un film anglais car il respecte tout les codes du genre pour finalement n’en faire que des clichés et des stéréotypes. "The club" est un film social à l’anglaise qui met en place un jeune père séparé de ses filles, Danny, dont la mère a obtenue la garde lors d’un divorce douloureux, durant les années Thatcher et qui a un emploi peu gratifiant. On voit déjà bien le genre de film auquel on à affaire.

Afin de surmonter ses angoisses et retrouver confiance en lui, Danny s’inscrit à un cours de boxe animé par des videurs de boite de nuits avec lesquelles il va se lier d’amitié et grâce à qui il obtiendra un emploi de videur. A partir de ce moment "The club" devient un stéréotype des représentations de l’Angleterre des années 80 que nous pouvons avoir et bien que le réalisateur arrive à tirer son épingle du jeu en constituant une histoire qui se tient, et à laquelle on accroche, on ne peut s’empêcher de penser à tout ces films comme "Billy Eliott", "This is England", "Full monty" ou encore certains Ken Loach. A force de s’inspirer de ce modèle Thompson en vient presque à nous faire croire qu’il s’est essayé à une parodie du genre qui trouve son apogée lors d’une scène de tentative de suicide plus hilarante que dramatique. La bande son, essentiellement constitué de disco et de ska, est en accord avec ces clichés et les entretient encore plus.

Le film annoncé comme une incursion sans retenu dans le milieu de la nuit et de la mafia anglaise des années 80 , comme l’a fait "This is England" avec le mouvement skinhead, ne remplit pas son objectif. En effet son aspect cliché-kitsch proche du folklore ne nous permet pas d’être bouleversés par le film et le choix du personnage principal est en même temps tellement particulier qu’on ne ressent pas cette idée de vue d’ensemble d’une période et tellement banale que tout identification ou attendrissement envers celui-ci en est très difficile.

"The club" est un de ces films qui plaira surement au grand public qui pensera alors voir une petite perle du cinéma anglais. Par contre si, pour vous, le cinéma anglais est insupportable n’allez pas voir "The Club". Si vous ne jurez que par la maîtrise d’un Ken Loach ou d’un Stephen Frears allez voir "The Club", vous ne vous ennuierez pas (trop), et vous trouverez même ça assez humoristique.

4,5/10

(critique également publié sur : http://www.lequotidienducinema.com)

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