lundi 14 septembre 2009

"This is it" ou comment pomper un cadavre jusqu'à la moëlle


Vu l'impact que Michael Jackson a eu sur la culture populaire on ne pouvait que s'attendre àune déferlante de produits dérivés, rééditions de ses CD et de ses biographies et d'ici quelques années un biopic comme c'est la mode en ce moment. Toutefois les vampires financiers d'Hollywood n'ont pas perdu leur temps et à peine quatre mois après la mort du « King of the pop » voilà que sort « This is it », documentaire sur les dernières images de répétition de Michael Jackson.

Le cinéma a toujours eu cette fonction d'immortaliser les gens et je veux bien croire que certains se réjouiront de revoir leur idole mais là on atteint des niveaux de mesquinerie encore jamais égalés. Tout d'abord la première chose à savoir lorsque l'on réalise un documentaire c'est que cet exercice prend du temps, beaucoup de temps, peut être encore plus qu'un film de fiction. Ensuite n'est pas documentariste qui veut. Pour réaliser un documentaire il faut être doté d'une certaine capacité d'analyse et trouver un angle d'approche correspondant à son sujet, bref les bons documentaires sont l'oeuvres des bons cinéastes. « This is it » lui est réalisé par Kenny Ortega. Ce nom ne vous dit peut être rien mais c'est tout simplement celui qui nous a pondu la saga High School Musical. En gros ne nous attendons pas à Scorcese qui faisait « No direction Home » sur Bob Dylan.

Bien sûr tout le monde l'a compris, la raison principal de ce projet est l'argent. Même jusque dans sa tombe ils ne laisseront pas se reposer le pauvre garçon. Michael Jackson n'avait jamais eu l'âme d'un buisness man. Tant qu'il pouvait faire ses montagnes russes et ce qui lui plaisait il ne portait que très peu attention à se fortune et toute sa vie il a été un peu pompé à droite et à gauche par le systèmes des majors, producteurs etc...

Le pire dans cette histoire c'est que en faisant cela à MJ c'est nous (ou du moins ceux qui vont aller voir le film) qui nous faisons avoir. Bien sûr on ne va pas demander aux studios de donner l'accès gratuit au film de toute façon ce serait cause perdue mais je crois que le niveau de foutage de gueule envers le spectateur est arrivé à son comble. En gros les images tourné pour le film ne l'ont jamais été dans le but d'une exploitation cinématographique et c'est Sony qui après la mort de l'artiste s'est contenté de débourser 60 millions de dollars pour pouvoir mettre cette ensemble de rush à l'écran.

Même si les studios veulent se défendre de profiter d'un décès en ne mettant le film que deux semaines à l'affiches dites vous quand même qu'on vous fait payer pour voir quelque chose qui sera plus proche d'un bonus DVD qu'autre chose.


J'envoie tout de même la bande annonce :


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Powered By Blogger