mercredi 15 juillet 2009

"Public Ennemies" de Michael Mann


Avec « Public Ennemies » Michael Mann reste dans le thème qui lui est très cher, celui des gangster et des bandits. Après l’adaptation de sa propre série au grand écran, « Miami Vice », et le très bon « Collateral » le réalisateur s’attaque cette fois ci au film d’époque avec reconstitution, costumes et tout le tralala.


En s’intéressant à John Dillinger c’est directement dans les années 30 et l’époque de la grande dépression que nous envoie Mann. Tout est là, l’environnement est excellemment reconstitué, le film est très bien documenté sur l’époque mais à la vue de « Public Ennemies » on sent quelque chose qui ne tourne pas rond et sonne faux sur l’ensemble du film. Ce fléau s’appelle le numérique. Avec cette nouvelles technologie Mann a crut trouver la solution magique pour faire des films mais on en est bien loin. Alors que la méthode se prêtait fort bien à « Collateral » et « Miami Vice » créant ainsi une image froide et mécanique s’adaptant à l’époque traité c’est tout un autre problème pour ce qui est des années 30. Tout le travail de reconstitution est gâché par un image qui donne à « Public Ennemies » un aspect à la fois de making-of, de clip, ou de premier court-métrages particulièrement énervant au bout de 2h15 de film.


Le principal argument du film repose bien sûr sur l’éventail de stars que composent le casting. Marion Cotillard signe son premier film post-oscar et montre qu’elle est bien parti pour conquérir l’Amérique. Christian Bale est relégué au second plan mais remplit toujours sa mission du gars qui n’a aucune expression sur le visage mais qui en impose à l’écran . Et pour finir, presque comme dans tout les films où il est présent Johnny Depp attire toute l’attention tellement son jeux est excellent et il signe ici un des grands rôles de sa carrière.


Toutefois, tout ce beau monde ne suffit pas à faire le film de l’année et « Public Ennemies » souffre de nombreuses choses. La principale est un problème de rythme. Les premiers trois quart d’heure du film sont dignes des plus grands films de gangster mais rapidement la machine s’essouffle et le film connaît de nombreux vide. Au bout d’une heure quarante le film commence totalement à fonctionner à vide et ce n’est que dans les dernières minutes que Michael Mann rétablit toute la tension que l’on peut attendre de ce genre de films. Raccourcit d’au moins un demi heure « Public Ennemies » aurait était le carton annoncé car il ne faut pas non plus négliger les talents de réalisateur de Michael Mann qui met tout de même en scène d’excellentes séquences lorsqu’il s’agit d’actions, de fusillades et de braquages de banques.


« Public Ennemies » est donc loin d’être le grand film annoncé. La caméra numérique est sûrement son plus gros défaut mais le film manque de nombreuses choses tel que l’utilisation plus importante de l’époque qui dans le fond n’est presque pas exploité . On ne fait que survoler le personnage de John Dillinger alors que celui ci semble plus que fascinant. Sans tomber dans un bid artistique totale et tout en se laissant regarder « Public Ennemies » est sûrement l’une des plus grosses déceptions de l’année comparé aux attentes du public.


5,5/10

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