mardi 7 juillet 2009

"Jusqu'en enfer" de Sam Raimi


En faisant le pari de revenir vers le cinéma de ses origines Sam Raimi prenait de gros risques. Après avoir passé huit ans de sa vie sur la première trilogie Spiderman (une seconde est en construction) et laisser passer 16 ans depuis « Evil dead III » voilà que le maitre du comico-gore revient avec « Jusqu'en enfer ».

Premier film d'horreur post-crise des subprimes « Jusqu'en en enfer » met en scènes Christine Brown (Alison Lohman) employé d'une banque qui se voit obliger de refuser une extension de prêt à une vieille dame qui en échange lui jettera un sort. La pauvre fille a alors trois jours pour se défaire du démon qui la hante avant que celui ci ne l'emmène en enfer.

Voilà de quoi faire un film assez simple qui ne s'emmêle pas dans plein d'éléments superflux et qui a tout ce qu'il faut pour créer des éléments fun qui peuvent faire de « Jusqu'en enfer » un film aussi effrayant qu'hilarant, comme le fut la trilogie « Evil Dead ».

Toutefois, il s'en est passé des choses depuis « Evil Dead ». Sam Raimi est devenu un réalisateur faisant parti intégrante de la machine hollywoodienne, il a réalisé le film qui est à ce jour le plus cher de l'histoire du cinéma (« Spiderman 3 ») bien loin du système D de ces premiers films qui en faisait tout le charme. Ce n'est donc en rien le même Sam Raimi auquel nous avons affaire. Tout comme pour le dernier Spiderman le monsieur semble tellement sûr de son succès qu'il ne cherche plus rien à prouver et se contente du minimum syndical. « Jusqu'en enfer » est fait sans aucune vraie personnalité et sans identité propre. Tout au long du film Sam Raimi arrive à installer une certaine ambiance et à nous faire sursauter de temps en temps mais pour ce qui est du côté fun c'est autre chose. A part deux ou trois scènes visqueuse, presque toute dut à la présence de la grand mère jeteuse de sort, le film se fait bien avare en ce qui concerne de vrais moments comiques. Sam Raimi garde bien en tête que son genre est le comico-gore mais pour ce qui est du gore le monsieur est bien dépassé par rapport aux nouvelles habitudes des spectateurs. Pour le côté comique presque toutes les gags du films tombent à l'eau et le côté lourd du film trouve son paroxysme lors d'une lamentable scène où le collège de Chris fond en larme devant elle en appelant son papa car il risque de se faire viré. Et bien sûr tout cela est accentué par des acteurs plus que moyen dont Alison Lohman qui a ici un jeux d'acteur facilement comparable à la très énervante Anna Faris de « Scary Movie ».

Ce n'est que dans les dernières dix minutes de son film que Sam Raimi soudain piqué par une bonne mouche se rend compte qu'il fait fausse route et retrouve enfin les codes du genre dans une énorme scène finale dans laquelle on pourrait presque croire que les décors de « Evil Dead » ont étaient ressortis. C'est sûrement la seule scène du film qui sauve « Jusqu'en enfer » du navet totale car elle montre bien que tout ce qu'on a vue a été fait au second degré et que rien de tout ça n'était à prendre au sérieux. Venant de Sam Raimi on est pas étonné que le film soit à considérer de la sorte mais vu la lourdeur avec laquelle c'est fait on a toutes les raisons de pouvoir être inquiet.

Bien que « Jusqu'en enfer » se laisse regarder facilement le film représente une très grande déception et montre un Sam Raimi qui a bien vieillit t qui se repose sur ses acquis ce qui donne quelque chose d'assez mou et pas vraiment pertinent. Alors que le film a coûte deux fois plus cher que la trilogie "Evil Dead" celui ci semble bien plus ridicule et sera vite oublié dans les fin fonds de l'histoire des films d'horreur.


4,5/10

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