vendredi 24 juillet 2009

"Brüno"de Larry Charles


Borat was so 2006. Voilà ce que la promotion du film « Brüno » veut nous faire comprendre. 3 ans après le phénomène « Borat », qui encore aujourd'hui fait des vagues, les deux acolytes Larry Charles et Sasha Baron Cohen se retrouve pour « Brüno » l'histoire d'un chroniqueur de mode autrichien qui n'aspire qu'à une chose, devenir célèbre mondialement grâce à une carrière aux Etats-unis. Après Ali G et Borat voilà que les trois personnages du répertoire de l'allumé Sasha Baron Cohen connaissent tous une adaptation cinématographique.


Tout les ingrédients du succès de « Borat » sont réunis. Une approche docu-fiction, des mises en situations dans la vie réelle, le même humour trash et la même intention de pointer du doigt les mentalités dans la société américaine avec cette fois ci une préférence pour le monde du spectacle. Encore une fois Sasha Baron Cohen est totalement habité par son personnage stéréotypé et n'hésite pas à se mettre dans les situations les plus folles qui par moment relève de la vraie performance camp, mode d'expression parodique très présent dans la culture gay qui fut entre autre étudier par Susan Sontag.


A l'instar de son grand frère « Brüno » est un film particulièrement hilarant mais qui ne fait absolument pas passer « Borat » pour quelque chose de dépasser. Malgré les trois années qui se sont écoulées le duo semble persuader de toujours détenir la formule secrète et se contente de reprendre exactement le même modèle mais cette fois ci avec la « plus grande star autrichienne depuis Hitler ». Alors que « Borat » était cohérent de bout en bout « Brüno » révèle les limites du concept. L'humour trash du long métrage séduira bien sur le public mais « Brüno » est plus proche d'un film à sketch plutôt que d'une vrai histoire. Un fil rouge est bien sûr présent tout au long du film mais on peine à voir où Larry Charles cherche à nous emmener avec son film qui par moment part un peu dans tout les sens sans grand cohérence.


Alors que dans « Börat » c'était l'ensemble de la société américaine qui en prenait pour son grade ici ce ne sont que les homophobes et les peoples qui sont attaqué et « Brüno » ne se contente qu'enfoncer les portes déjà ouvertes depuis des années et n'entraine que très peu de réactions surprenantes de la part des personnes piégées. On avait pas besoin de ça pour savoir que les white trash américain avait autant de haine pour les gay qu'Arlette Laguiller pour les patrons et on se doutait déjà bien que l'engagement humanitaires de nombreux peoples s'apparentait plus à une opération de communication. La critique et le propos de « Brüno » est bien plus modéré comme si effrayé par les nombreux procès post-Borat ls créateurs avait décidé de se calmer cette fois ci.


Malgré ses défauts « Brüno » livre tout de même des scènes d'anthologie lorsque notre queer favoris fait un casting de bébé pour un séance photo ou lors de la scène finale dans laquelle on se demande comment l'acteur a fait pour sortir en vie de cette situation.


C'est avec un légère frustration qu'on sort de « Brüno » mais son plus gros défauts est surtout d'être sortit après « Borat » car il est difficile de faire mieux que cela. « Brüno » reste tout de même un énorme moment de rigolade et son interprète Sasha Baron Cohen, bien que loin d'être un situationniste, ressort comme l'un des plus grands détracteur de la société du spectacle.


7/10

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