lundi 30 mars 2009

Southland Tales de Richard Kelly


Je vous avez déjà parlé de la sortie du DVD de "Southland Tales" cette semaine et il est temps maintenant de faire un bilan sur le produit finit. Ayant déjà parlé du parcours chaotique qu'a connut le film je ne vais pas me ré-intéressé à cela.

Synopsis:

Californie, 2008. Une attaque nucléaire a précipité l'Amérique dans la 3e Guerre Mondiale. Face à la pénurie de carburant, la compagnie US-IDent élabore un générateur d'énergie inépuisable, qui altère la réalité et va bouleverser les vies de l'acteur Boxer Santaros, de l'ex-star du X Krysta Now et des frères jumeaux Roland et Ronald Taverner, dont le destin se confond avec celui de l'Humanité toute entière...

Le film:
Richard Kelly nous avait déjà servit le cultissime "Donnie Darko" sur un plateau et voila que son second film est aussi culte, voir encore plus. Certes avec son échec critique et commercial "Southland Tales" a démarré sa carrière avec un certains handicap compromettant sa diffusion à grande échelle. Il faut toutefois rappeler que des film comme "Brazil", de Terry Gilliam, et "Blade Runner", de Ridley Scott, aujourd'hui culte, ont connut le même genre de déboires à leur sortie.
Quand on regarde "Southland Tales" la grande question que l'on se pose est : peut on aimer un film sans rien y comprendre? La réponse est oui, définitivement oui. N'espérez pas comprendre "Southland Tales" au premier visionnage. Il faudra au moins regarder le film deux ou trois fois avant de commencer à assimiler toute la complexité du scénario. C'est dans son ambiance que Richard Kelly donne toute la force de son film. Malgré un thème aussi grave que l'apocalypse "Southland Tales" est avant tout une comédie politique où l'on ressent les cicatrices du 11 septembre et toutes les conséquences politiques que cela a put donner aux États-unis. Le film se démarque surtout par son ambiance planante accentué par la musique de Moby qui trouve son paroxysme lors d'une scène finale sur le sublime morceau "Memory Gospel". Le paradoxe de "Southland Tales" réside dans cela. Malgré un scénario des plus complexe le film se déroule comme un ruisseau qui coule avec une fluidité impressionnante qui nous entraine comme dans un trip. On ressent également l'ambiance du Southland, Los-Angeles dans le discours des journalistes, comme si on y était et comme si on était inclut dans l'histoire.
L'aspect culte du film est dut également à ces acteurs, que certains qualifieront de "seconde zone". En effet le casting est digne d'une comédie pour ado basique mais ce sont de réelle performance auxquelles nous avons affaire. The rock, l'ancien catcheur, est impressionnant dans son rôle d'amnésique paumé et son charisme crée de nombreuses scènes comiques et répliques cultes ("Pimps don't commit suicide"). Sarah Michelle Gellar, l'ancienne tueuse de vampire, est parfaite dans la peau d'une ancienne actrice de X écervelé qui essaye de revenir au devant de la scène en animant un talk show d'actualité. Toutefois, c'est vers Sean William Scott, le Stiffler de "American Pie", que doivent se tourner tout les louanges. En effet, on peur réellement parler de rôle de composition et d'un réel contre-pieds face au reste de sa carrière. En incarnant les jumeaux Taverner à lui tout seul il se trouve au centre de l'histoire avec deux personnages plutôt émouvant tout aussi paumés que le monde qui les entoure. Le reste du casting est tout aussi étonnant comme si le fait d'être dans "Southland Tales" à donner aux acteurs les mêmes effets que la potion magique. On retrouve Justin Timberlake, Mandy Moore, Kevin Smith dans différents second rôle tout aussi délirant les uns que les autres.
"Southland Tales" est également une œuvre chargée en symbole, principalement religieux, ce qui en fait presque une mise à jour de la bible et de sa vision de l'apocalypse. Il faudra encore surement de nombreuses années de visionnages et d'analyse pour comprendre toute la signification du film mais le résultat est là. "Southland Tales" est tout simplement un petit bijoux que nous offre le cinéma indépendant américain et il est vraiment dommage que celui ci n'est pas put être diffusé au plus de gens possible.
En oscillant constamment entre comédie, science-fiction et film politique Richard Kelly montre qu'il est surement l'un des réalisateurs les plus prometteurs de sa génération et on ne peut être qu'impatient de voir ce que donnera son prochain film "The Box", tout en espérant que ce dernier ne suive pas le même chemin.
8/10

Contenu du DVD:
Quelle déception de voir un objet si peut travaillé pour un film de cette envergure. Alors que Wild Side avait annoncé que deux versions du film seraient disponibles, celle du festival de Cannes et celle diffusée en salle, seul la version d'exploitation est présentes. Aucune scène coupée n'est proposée en compensation, pas de making-off qui aurait put nous éclairer sur la conception du film et peut-être nous faire comprendre d'autres éléments et même pas la peine d'espérer trouver la BD qui faisait office de préquel au film avec l'achat de ce DVD. Seul une bande-annonce est proposée (sans compter toutes les bandes annonces commerciales intempestives pour les autres films Wild Side). On a aussi le droit à un entretient, pas si pertinent que ça, avec Richard Kelly suivit de la conférence de presse à Cannes avec tout le côté marketing que l'on reconnait à ce genre d'événement. Seul le commentaire audio du réalisateur sur son film se démarque et nous apprend réellement de nouveaux éléments. Pour espérer avoir plus de contenue il faut se tourner vers l'édition spécial fnac qui propose en plus un ridicule petit dossier de presse plus proche du catalogue qu'autre chose.
Pour les aspects plus techniques maintenant. Alors que j'essaye de regarder le film sur mon PC portable le CD refuse de se faire lire, j'essaye donc sur mon lecteur DVD même problème. C'est finalement ma Playstation qui me sauve la vie et m'évite de courir au service après-vente. Peut être qu'il est légitime de demander une liste des lecteurs compatible avec le DVD de la part de Wild Side même si je trouve ça plus que choquant car à partir du moment où l'on achète un DVD (ou CD) on a légalement le droit de le lire sur toute les plateformes conçut à cette usage.
Pour ce qui est des versions du films il y'a bien sur le traditionnelle choix VF ou VOST. La version VF est en dolby 5.1 et pour la VOST on a le choix entre le DTS 5.1 ou le dolby 2.0 . En toute logique je lance le film en VOST et je choisit le DTS 5.1. Surprise sur cette version je n'ai pas les sous-titres. Je change de version et je met la dolby 2.0. Surprise c'est la version française qui est diffusé. Énervé je remet la version DTS 5.1 et la miracle les sous-titres apparaissent et les gens parlent dans la bonne langue. Un petit contretemps pas bien grave mais particulièrement énervant.
Bref le DVD se rattrape un peu grâce à la beauté de ces menus en accord avec l'ambiance du film mais on aurait tout de même put espérer un plus bel objet.

4/10





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