vendredi 20 mars 2009

UNE NUIT A NEW YORK de Peter Sollet


Mais que s'est il passé depuis la fin des années‭ ‬1990‭? ‬A cette époque quand on allait voir un teen movie ce qu'on voyait c'était de l'adolescence à l'état pur baignée dans un cocktail d'hormones où ces débiles de pré-pubère n'avait qu'un idée en tête,‭ ‬se faire dépuceler avant leur bal de promo en s'entrainant d'abord dans une tarte aux pommes.‭ ‬On peut dire qu'aujourd'hui de l'eau a coulé sous les ponts.‭ ‬Est ce que les ados se sont enfin achetés un cerveaux ou est ce que les scénaristes ont enfin compris que l'adolescence n'était pas juste une période de débilité passagère‭? ‬Peut être que les deux réponses sont vrais mais on penchera plutôt pour la deuxième solution.‭ ‬Depuis l'excellent Juno on voit autre chose que des pom-pom girls ignare à l'écran et c'est tant mieux.‭ ‬Et oui les ados aussi se pose des questions existentielles,‭ ‬eux aussi font face à des événements douloureux et ont de réel problème dans la vie alors trêve de plaisanteries faisons enfin des teen-movies à l'images des ados d'aujourd'hui et pas à celle fantasmé par les parents sur leurs pauvres bambins dépravés.
Tout ça pour dire que‭ "‬Une nuit à New-York‭" ("‬Nick and Norah's Infinite Playlist‭ " ‬en anglais c'est tellement plus beau‭) ‬fait partie de ce renouvellement du teen-movie à côté d'autres films comme Juno et Supergrave.‭ ‬La recette est un peu toujours la même:‭ ‬la même bande d'acteur est présente dans les films que ce soit de façon flagrante ou par de simple caméo,‭ ‬une bande son essentiellement fait de rock indé,‭ ‬et ici la bande son est extrêmement importante,‭ ‬et une formatage de l'image toujours pareil,‭ ‬le vice est poussé jusqu'à copier le générique de début de Juno.‭ ‬Ceci dit malgré toutes ces ressemblances‭ "‬Une nuit à New-York‭" ‬arrive tout de même à se détacher de ses prédécesseurs et à développer sa propre identité.
Le film démarre sur Nick,‭ ‬joué par Micheal Cerra fidèle à lui même,‭ ‬déprimé par sa rupture amoureuse.‭ ‬Sa bande d'amis gays arrive pour le sortir de chez lui et suivre la trace d'un concert secret sur New-York.‭ ‬Au court de leur périple Nick rencontre Norah son‭ "‬âme sœur musicale‭"‬,‭ ‬joué par la jeune et sublime Kat Dennings.‭ ‬S'en suit une longue nuit de déambulation à travers New-York à la recherche du fameux concert.‭ ‬Sur ce scénario assez basique Peter Sollett réalise une comédie romantique fraiche et sympathique dans laquelle tout les ados auront peu de mal à s'y retrouver.‭ ‬En effet,‭ ‬en voyant les péripéties de nos protagonistes on ne peut que se rappeler de scènes que nous avons tous vécus:‭ ‬l'errance dans la ville tout une nuit,‭ ‬les plans foireux qui s'enchainent,‭ ‬les amis saoul à surveiller,‭ ‬les nouvelles rencontres qui peuvent nous changer complètement.‭ ‬Bien sur dans tout les films du genres certaines pulsions pipi-caca-vomi refoulées refont surface et‭ "‬Une nuit à New-York‭" ‬n'échappe pas à la règle mais cela n'affaiblit pas le film.‭ ‬Seules quelques scènes moins pertinentes en résultent mais elles restent tout de même plaisantes.
‭"‬Une nuit à New-York‭" ‬s'inscrit donc pleinement dans ce renouvellement des teen-movies qui se fait de façon intelligente et s'intéresse à de vrais questions.‭ ‬Le film est sincère,‭ ‬touchant et nous fait vivre un vrai moment de cinéma ou les plus jeunes rigoleront en voyant leur propre reflet à l'écran et les moins jeunes regarderont cela avec nostalgie en ne souhaitant qu'un chose:‭ ‬pouvoir revivre ce genre de situation.

7,5/10

Critique également disponible sur le quotidien du cinéma

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